Half Life

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(5 sur 5) / Autoproduction
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Rock Progressif

Dans le flot abondant des fichiers et CD que nous recevons à la rédaction de ProgCritique j’ai mis en écoute ce « Half Life » de Vian Fernandes, musicien dont je n’avais jamais entendu parler auparavant. J’ai tendance à écouter ou survoler en premier lieu l’ensemble des titres sans me soucier, outre mesure, des musiciens et des notes de pochette. Mon but est clair : Me faire une idée de leur musique et de leur influences, et les placer éventuellement dans la  liste des albums étant susceptibles de bénéficier d’une chronique, un point c’est tout.

Cet album ne faisait pas exception à la règle. Dix titres, une couverture plutôt banale, à mon goût, mais quand j’ai eu le premier titre éponyme de son opus dans mes oreilles, une plage narrative sur une musique légère, mais angoissante, se terminant par un pleur de bébé, jaillit une bonne impression et une question évidente : comment est la suite ?

Eh bien le suivant est un instrumental, « Genesis », un nom de bonne augure, mais qui ne fait référence que de très loin au grand groupe, le style est atmosphérique et symphonique tendance Alan Parson. Pour l’instant vraiment rien à dire, passons à « To Be With Me », ambiant et psychédélique où je découvre le chant aérien et ouaté de Vian et son super jeu de basse. L’on apprécie, aussi, le contre-chant envoutant de Rahel Dutt qui accompagne le musicien sur la plupart des titres. De toute évidence la musique de ce présent album est un mélange d’influences des années 70/80 Camel, Marillion, mais il y a aussi des références plus récentes comme Porcupine Tree, Blackfield. Certain d’avoir entre les oreilles la pépite du mois, je décidais donc d’écrire cette chronique qui prendra le pas sur celles en cours.

Il est temps pour moi de prendre quelques minutes pour découvrir Vian Fernandes et de voir qui se cache derrière cette belle musique. Vian vit à Bombay en Inde, ‘Half Life’ est son troisième album, c’est un concept dédié à son père Manuel Peter Fernandes décédé le 30 avril 2018. Cela fait 3 ans que Vian travaille sur cet album. Chaque titre est un chapitre lié à une émotion que chaque être humain traverse à différents intervalles de sa vie. «The Voyage» est composé pour son père afin de mettre fin à l’histoire, il clôt l’album «Half Life».

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La confirmation que Vian compose merveilleusement bien : « A World Undone » commence sur le tapis de velours tissé par une flute légère, façon Camel. Une voix féminine se dirige, alors, vers la deuxième partie de la piste où apparaissent des riffs de guitare lourds, pour se conclure sur un final où se mélange pleurs et nuances symphoniques.

La ballade, « When I’m Gone » est composée différemment, la guitare acoustique domine la partie rythmique, l’harmonie entre le chant masculin principal et le chœur féminin est vraiment très agréable. Contraste entre Métal Progressif, Prog-Symphonique et folklore indien pour « ADHD ». Un titre bien ficelé, que le mix pourtant improbable des genres pourrait rendre imbuvable, mais Vian tel un enchanteur le rend accessible à la plupart des auditeurs.

« Answers To My Life » laisse la place à l’inspiration poétique de Vian et à son génie mélodique. Ca sent bon le Alan Parson, le Asia, enfin de compte le pop-rock anglais de très bonne facture. Intro à la Floyd, « Fireflies » décolle lentement, dans ce morceau, le musicien créé une mélodie encore plus planante et vibrante que les autres, elle ressemble à certain travaux en solo de Jon Anderson. Les claviers de « My Northern Star » augmentent les vibrations positives, la mélodie est entraînante, le ton général de la chanson est psychédélique et possède la nonchalance des compos d’un Radar Brothers. Lorsque la musique devient plus silencieuse et plus lente dans le tempo avec « The Voyage », la ligne vocale atmosphérique enrichit la composition. C’est une chanson remplie d’une émotion poignante (dédiée a son père), le piano décrit des arabesques voluptueuses et il y a un super solo de guitare pendant la partie finale.

Autant vous le dire sans ambages, j’ai pris une vrai claque à l écoute de « Half Life ». Il faut quand même savoir que je suis très sensible au rock prog mélodique et soyeux. Bon, revenons à nos moutons, dans son ensemble, cet album est magnifiquement composé, bien structuré et riche en mélodies accrocheuses. D’une cohérence rare, Il faut le découvrir au plus vite !

Décidément ces musiciens indiens sont particulièrement doués, ProgCritique avait découvert en 2020 Karan Goyal et son excellent ‘Real Love’ Par Elmer Ate the Blimp.

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Formation du groupe

Vian Fernandes : chant, Basse, Guitare acoustique Rahel Dutt : Chant Siddharth Kulkarni : Claviers et mélodica Pradeep Pande : Guitares électriques et acoustiques Prince John : Batterie Montu Gosavi : Programmation et arrangement Ravi Kiran : Flûte Gazal Mohanty - Chant classique (6) Priya Nair, Anna Daniel, Shreya Nair, Roshni Thakkar, Leena Rajan, Pramodini Katarnavare : Chœur de 'The Voyage'

🌍 Visiter le site de Vian Fernandes →

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Par VLYES

5 sur 5

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