
Titres
- Shaping Mirrors like Smoke 2. Heart Listening 3. Blowing Raspberries 4. Brother 5. Let the Mother Burn 6. Caligula 7. Agafia 8. Variola Vera
Himmellegeme revient nous titiller les oreilles avec son deuxième album « Variola Vera« . La musique du groupe est influencée par le rock progressif atmosphérique, proche de Gazpacho, avec des compositions qui se combinent pour créer un son intemporel. « Variola Vera » n’est pas un album concept en soi mais dans celui-ci nous trouvons une musique qui aborde des thèmes généraux sur l’impact que nous, les humains, avons sur la planète Terre et la destruction que nous causons dans notre sillage où que nous allions. A mon avis, l’on peut d’ailleurs faire un parallèle entre le virus de la Variole très contagieuse et épidémique (éradiquée en 1980) et la Covid-19 que nous subissons actuellement et à qui nous souhaitons le même sort.
« Shaping Mirrors like Smoke » ouvre paisiblement l’album sur une mélodie séduisante, qui, après de nombreuses écoutes, devient puissamment addictive, Aleksander Vormestrand et son chant assez proche de Thom Yorke (Radiohead), nous immerge d’emblée dans cette atmosphère très particulière. Le suivant « Heart Listening » commence doucement avec juste des accords de guitares obsédantes, d’une durée de plus de cinq minutes, la mélodie se construit crescendo et livre un rock progressif majestueux et merveilleusement puissant.
Le rock enlevé, « Blowing Raspberries » où l’électronique occupe une place importante, aligne les couches d’une instrumentation riche sur une mélodie extrêmement entrainante. Le changement stylistique de « Brother » et « Let the Mother Burn » nous immerge dans des atmosphères moites où le chanteur pose sa voix et convole soudé avec elles sur des rythmes lancinants propices à la rêverie. La mélodie de « Caligula » tranche fortement avec l’ensemble des compositions présentent sur l’opus, offrant un petit détour sur les terres de Depeche Mode dans un Synthrock/Synthpop pas forcément heureux.
Une de mes préférées, « Agafia » est une composition associant les synthés minimalistes à la Kraftwerk et une ambiance douce-amère, où l’accent est mis sur la voix, véhiculant avec elle un sentiment de plénitude. Un final apaisé avec le titre éponyme, « Variola Vera » et ses boucles répétitives qui sont à écouter attentivement, ravi et immergé.
Un album à l’émotion à fleur de peau, abordant des sujets actuels et sensibles, la confirmation pour le groupe de Bergen (Norvège), qu’il faudra, à l’avenir, compter avec lui dans le monde du rock progressif !
Formation du groupe
Aleksander Vormestrand : Guitare, Chant - Hein Alexander Olsen : Guitare - Lauritz Isakson : Claviers - Erik Alfredson : Basse - Thord Nordii : Batterie
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