A Matter Of Time (Volume 1)

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(4.3 sur 5) / Sound Resources
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Rock Progressif Rock Symphonique

Normalement à ProgCritique on ne passe à côté des sorties de Glass Hammer … et pourtant ce « A Matter Of Time » apparemment sorti en 2020 avait échappé à nos filets dérivants … Bien sûr, tel Jake Blues dans une scène d’anthologie d’un film de 1980 qui a connu un certain succès, je pourrais dire « J’ai eu une panne d’essence, ma tante a débarqué chez moi, la terre a tremblé trois fois, il y a eu une invasion de sauterelles » et toutes sortes d’excuses parfaitement plausibles et recevables … Il faut dire aussi qu’il ne s’agit pas d’un album studio, immanquable par définition, mais d’une compil imaginée par Steve Babb et Fred Schendel, fondateurs du groupe, reprenant leurs morceaux favoris des premiers albums des années 90. Tant qu’à faire, ils ont aussi beaucoup retravaillé les morceaux, ce qui fait donc de cet album bien autre chose qu’un best of commercial. Si je ne trompe pas voici les appartenances respectives des différentes pistes :

  • Journey of the Dunadan (1993) : pistes 2, 3, 4, 5
  • Perelandra (1995) : pistes 1, 7, 11
  • Live and Revived (1997) : piste 6
  • On To Evermore (1998) : piste 8, 9, 10

On retrouve Aaron Raulston, batteur attitré du groupe sur les derniers albums et quelques autres musiciens.

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Steve Babb and Fred Schendel, 1993

Dès l’entame, « Lliusion », on se retrouve plongé dans la somptueuse musique de Glass Hammer : ampleur des thèmes, éloquence des claviers et des guitares, rythmique impeccable et un chant aux accents volontiers héroïques. L’esprit de Kansas n’est jamais très loin. On peut dire à peu près la même chose de l’excellent « Song Of The Dunadan » – toute la noblesse d’Aragorn, sans oublier qu’il était aussi un rôdeur… « The Return Of The King » reste dans la même veine, toutefois dans un style musical un peu plus convenu et moins riche que les pistes précédentes.

L’instrumental « Domaine Walls » est plus proche du heavy prog, avec un intéressant solo d’orgue Hammond. Le court « Felix The Cat » en style classique façon Wakeman est plutôt amusant -reprise d’un thème classique que je ne n’ai pas pu identifier ? A rapprocher de la 2eme piste « Shadows Of The Past », elle aussi écrite en style classique, mais dans une atmosphère bien différente.

« The Mayor Of Longview », déroule une musique simple et directe, avec une certaine bonhomie. « On To Evermore » conserve cette atmosphère assez bucolique. Plus élaboré et complexe, « Junkyard Angels » fait la part belle au piano et à la voix. « Heaven » clôt l’album de façon grandiloquente et lumineuse, assez proche du son YES. On y entendra même un peu d’orgue d’église et il y a u côté cantique ou plutôt hymne comme disent les anglais.

Si l’on veut bien se souvenir que l’essentiel des pistes présentées ici font référence aux écrits de Tolkien et C.S. Lewis, on comprend mieux le parti pris musical de Glass Hammer, qui dispense une musique clairement descriptive, volontiers épique et héroïque, avec parfois une naïveté toute volontaire, à cent lieues d’un psychédélisme désincarné. Un symphonisme à la YES ou à la Genesis, un souffle et un enthousiasme à la Kansas (pour le côté américain), bref nous avons là le son Glass Hammer des origines !

Voilà une belle occasion de redécouvrir sinon de découvrir un des grands noms du prog symphonique.

Formation du groupe

Steve Babb : chant, basse, claviers - - Fred Schendel : chant, claviers, guitares - -Aaron Raulston : batterie -- Avec: - Hannah Pryor : chant - - Reese Boyd : guitare (1,4) ' - Walter Moore : chant (8-11), guitare (9,10) - - Dave Bainbridge : guitare (11)

🌍 Visiter le site de Glass Hammer →

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