
Titres
- In The Name Of War 06:38
- Over Again 05:01
- The Decision 07:08
- Crawl 06:36
- Find My Way Back 05:46
- Crucifier 04:43
- Keeper Of The Gate 04:54
- Hypernova 03:24
- Insanium 08:37
Le voici enfin ce premier album du nouveau supergroupe Whom Gods Destroy tant teasé. Supergroupe? Oui. Jugez-en par le line up : Derek Sherinian aux claviers (Dream Theater, Black Country Communion, Sons of Apollo, etc…), Ron “Bumblefoot” Thal à la guitare (Guns N’ Roses, Art of Anarchy, Sons of Apollo, etc…), Dino Jelusick au chant (Animal Drive, Trans-Siberian Orchestra, Michael Romeo, etc…), Yas Nomura à la basse (The Resonance Project) et Bruno Valverde à la batterie (Angra). C’est suite à la mise en pause de Sons of Apollo que l’idée de Whom Gods Destroy naît dans les esprits de Derek Sherinian et Ron “Bumblefoot” Thal. Tout ce beau monde se réunit donc en studio pour enregistrer l’album ‘Insanium’, et le moins que l’on puisse dire c’est que les protagonistes ne se sont pas déplacés pour trier les lentilles! En effet, ce qui frappe dès le premier contact avec la musique du groupe c’est son incroyable énergie, intensité, voire brutalité par instants. Mais celle-ci s’accompagne toujours d’une technicité et d’un savoir-faire de classe mondiale. Le disque s’adresse donc en priorité aux amateurs de métal, je préfère prévenir à l’avance…
Amis non réfractaires au genre, bienvenue dans la suite de la chronique.
Même si chaque membre du quintette participe activement au son de Whom Gods Destroy, tous les titres ont été composés par Derek Sherinian et Ron “Bumblefoot” Thal, en tout cas pour la partie instrumentale. Et il est vrai que, tout comme c’était le cas chez Sons of Apollo, les styles des deux musiciens se complètent bien : le guitariste adopte parfois un son plutôt non conventionnel pour l’instrument via l’utilisation d’une guitare fretless, alors que le claviériste “shredde” par moments comme un guitar-hero. Ainsi, leurs contributions se croisent, se mélangent, au point de parfois douter de qui joue quoi.
L’album démarre en trombes avec “In The Name Of War” qui, après une courte intro aventureuses aux claviers dans le style des albums solos de Sherinian avec Simon Phillips, un riff bien gras mais groovy trace la route pour le chant hargneux, puissant et, pour tout dire, impressionnant, de Dino Jelusick. On remarquera aussi le jeu de batterie plein de caractère de Bruno Valverde, utilisant beaucoup ses toms pour une rythmique énergique qui sort des sentiers battus.
Un pas de plus vers le côté sombre, la froideur et l’agressivité avec “Over Again” marqué par un riff complexe et un chant démoniaque qui s’arrache sur le refrain.
Rythmique Djent hyper ‘tight’ pour démarrer “The Decision” sur laquelle vient se greffer un riff de clavier beaucoup plus amical. Après avoir pris baffes sur baffes pendant plus de 10 minutes, on accueille plutôt favorablement le tempo un peu plus posé de ce titre sur lequel Dino Jelusick montre une nouvelle facette de son talent vocal. Très belle réussite du disque, le morceau évolue dans un large spectre qui va de Meshuggah à Deep Purple. “Crawl”, quant à lui, sonne très contemporain et rappelle par moments Haken dans son versant Heavy.
Et c’est la belle ballade “Find My Way Back” qui vient apporter un peu de répit avec son chant subtilement maîtrisé, ainsi qu’un solo de guitare bluesy très soyeux. Un invariable qui passe l’épreuve du temps : ce sont bien les groupes de Métal les rois des ballades!
L’artillerie lourde est ressortie pour “Crucifier”, titre qui reste dans la veine la plus Heavy du groupe, mais un poil anecdotique. Je préfère largement les nuances et le groove de “Keeper Of The Gate” avec son approche Hard Rock 70s.
“Hypernova” est l’exercice de style instrumental que l’on attend un peu de la part de musiciens de ce calibre : très technique, rapide, impressionnant mais un peu clinique.
L’album se referme sur le titre éponyme qui est un bon représentant du style du groupe caractérisé par un son agressif, des soli techniquement ébouriffants et un chant capable de toutes les nuances.
Ce premier album de Whom Gods Destroy est globalement une réussite qui montre une belle cohérence du style et du groupe. Certes, le disque ne fait pas dans la dentelle mais devrait aisément trouver son public avide de nouveautés et de Métal Progressif à tendance énergique.
Formation du groupe
Dino Jelusick : Voix - Ron “Bumblefoot” Thal : Guitares - Derek Sherinian : Claviers - Yas Nomura : Basse - Bruno Valverde : Batterie
🌍 Visiter le site de Whom Gods Destroy →