Firebird

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(4.2 sur 5) / Autoproduction
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Rock Progressif

Pour autant que je puisse en juger, Dirt Poor Robins, est un ensemble de rock progressif plutôt atypique, si tant est qu’on puisse établir une typologie de ceux et celles qui œuvrent dans cette mouvance musicale … Les quelques infos glanées rapidement indiquent que Kate et Neil DeGraide, sont les protagonistes de ce projet musical basé à Louisville (Kentucky), et qui n’en est pas, loin s’en faut à son premier album. Ce qui m’a attiré et fait découvrir l’album dont on va parler ici, c’est son titre, Firebird, qui m’a mis en tête le fabuleux ballet d’Igor Stravinsky. Y aurait-il un lien ou un quelconque rapport entre les deux ? Il se pourrait que la pochette très coloriée de l’album donne aussi quelques indices. Nous y reviendrons.

Première écoute en diagonale pour découvrir de quoi il s’agit, et on découvre pêle-mêle : une voix féminine assez lyrique, des morceaux synthwave / synthpop (pour ceux qui connaissent, ce qui n’est pas réellement mon cas), des passages métal, d’autres plus acoustiques, une ambiance de musique de scène … bref quelque chose d’assez surprenant. Je note que les 6 premiers morceaux de cette album concept qui en compte douze, faisaient partie d’un EP publié en 2023 et intitulé Prelude To Firebird.

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« Political » vous assène avec régularité et détermination ses coups de boutoir, mais le chant féminin aérien donne une belle couleur à l’ensemble. Un joli tube. « Cry Wolf » avec le duo vocal, évolue sur un tempo lent et prend nettement des airs de comédie musicale. On passe aux synthés avec « You’ll Never Hear It Coming », un pop/rock de classe avec une belle mélodie. « Fever Dream » vaut pour ses riffs hard rock, tandis que « Beauty Will Save The World » fait dans la ballade romantique et pleine de charme.

« To The Heights » et « All At Once » nous amènent dans le pop/rock moderne à l’américaine, du style de ce qui tourne beaucoup à la radio, mais avec beaucoup de raffinement mélodique, tandis que « Holy Roller » nous propose à nouveau des riffs de hard rock. Sur « So Long To Yesterday » le duo cogne fort sur les instruments, sans oublier toutefois de faire briller les lignes mélodiques, mais cela reste un peu confus pour moi. « Empty » vous reposera oreilles et âme avec son chant et sa musique pleine de mélancolie, tandis que « The Imperishables » revient au darksynth très présent dans cet album.

Le point d’orgue de l’album est assurément son final, « Firebird ». Là plus de doute, le thème majestueux est bien celui du dernier tableau du ballet de Stravinsky. Difficile de résister au lyrisme et à la puissance évocatrice de ce morceau en tous points magnifique et qui vous colle le frisson ! Les vocalises aériennes qui déclament le thème sous les coups de boutoir des instruments est assez saisissant.

Firebird (*) du duo Dirt Poor Robins est une œuvre étonnante et inhabituelle, et il faut adhérer à la volonté des artistes de réaliser une musique très scénique ou théâtrale, pour en savourer les riches développements et la grande originalité !

(*) https://dirtpoorrobins.bandcamp.com/album/firebird

Formation du groupe

Neil and Kate DeGraide

🌍 Visiter le site de Dirt Poor Robins →

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Par Fernando Perdomo

4 sur 5

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