White

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(4 sur 5) / The Store for Music
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Rock Progressif Soft Rock

Le décès d’Alan White (le 26 mai 2022) l’excellent batteur de YES a réveillé en moi l’envie de réécouter sa production discographique en solo. Un grand musicien aux participations multiples hors de son groupe (John Lennon, George Harrison, Joe Cocker etc.) qui n’a produit en son nom que deux albums : En 1975 avec ‘Ramshackled’ et en 2006 avec un opus simplement appelé ‘White’, objet de cette chronique, avec la collaboration de Geoff Downes aux claviers, Karl Haug à la guitare et aux chœurs, Steve Boyce à la basse et aux chœurs et enfin Kevin Currie au chant.

Il est clair à l’écoute de ‘White‘ qu’Alan s’éloigne sensiblement de sa première production ‘Ramshackled’ au caractère plus aventureux et touche à tout, il s’écarte aussi pas mal de l’influence prog de YES, la plupart des composition de l’album s’inscrivant dans la mouvance d’un ASIA ou d’un TOTO.

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L’ouverture « New Day », une évidente mélopée aux riffs puissants et au refrain entrainant du plus bel effet met en valeur le chant de Kevin Currie, les claviers somptueusement enveloppant de Geoff Downes lui donnant un relief tout particulier. « Beyond The Sea Of Lies » continue dans la même veine, avec quelques accents à la Genesis, suivi de « Give Up Giving Up » au tempo lent et chaloupé, un refrain évident, mais sacrément efficace. De toute évidence le tiercé gagnant de l’album !

Au service d’un rock mélodique et puissant, toujours d’un très bon niveau, mais bien plus prévisible ‘White’ nous plonge dans des compositions que ne renieraient pas des bons groupes hard FM, les biens envoyées dans ce genre « Crazy Believer » et « Fate » alignent riffs ravageurs et envolées lyriques intenses. La ballade suave « Dream Away » procure ce frisson que possèdent les mélodies aériennes, émouvantes, justes et touchantes. Une touche de néo prog teinte « Once And For All » qui prend le temps de se développer, et propose habilement des passages calmes qui cachent la tempête. Plus ou moins orienté rock F.M. « Mighty Love » et « Loyal » nous inondent d’un son très seventies

L’album se referme sur « Waterhole », véritable révélateur de la maîtrise technique des musiciens, une ballade à la longue intro aux guitares acoustiques soutenues énergiquement par la batterie d’Alan qui s’envole grâce à un refrain imparable et quelques breaks savamment amenés.

Passé inaperçu lors de sa sortie, ‘White’ mérite un nouveau coup de projecteur. Le mélange des genres Prog, AOR, rock F.M. est certainement la caractéristique majeure de la musique de cet album, et il est fort possible qu’il ne soit pas du goût des fans d’un prog pur et dur, mais ceux qui apprécient les compositions soigneusement structurées et les textures mélodiques délicates pourront pleinement le savourer !

Formation du groupe

Alan White: Batterie - Geoff Downes: Claviers - Karl Haug: Guitares - Kevin Currie: Chant - Steve Boyce: Basse

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