Créé en 2016, le groupe anglais This Winter Machine en est à son 3eme album studio. Pour ce faire, Al Winter, leader du groupe, a dû remanier totalement la composition du quintette pour sortir ce « Kites ». Deux guitaristes, Dom Bennison et Simon D’Vali, Alan Wilson et Dave Close, respectivement batteur et bassiste, se joignent à lui dans cette formation relookée. Sans tomber dans la métaphore un peu simpliste, le propre des cerfs-volants est bien de surmonter les turbulences et de continuer à s’élever. Depuis ses débuts le groupe évolue dans un neo prog plutôt mélodique et ce 3eme opus reste bien dans la même veine.
On attaque par un bref instrumental, essentiellement piano et guitare acoustique, titré en français, « Le Jour d’Avant », composé par une des musiciens invités, le claviériste Pat Ganger-Sanders (Drifting Sun). Après ce moment très aérien, « Storm », en deux parties, s’annonce plus agité. On démarre « Part 1 » sur un thème bien rythmé et très volontaire avant de basculer sur un passage lent assez floydien, qui laisse entendre un superbe solo du guitariste invité Mark Abrahams (Wishbone Ash, depuis 2017). Délicieuse entame pour « Part 2 » avec un très beau thème vocal subtilement accompagné à la guitare acoustique. Retour des sonorités et du thème de la « Part 1 » pour conclure magistralement la piste.
Un petit intermède instrumental, « Limited », montre un intéressant jeu de basse et de batterie. « Pleasure & Purpose » se met en place sur un rythme lent et une musique mélancolique qui ira crescendo avec un excellent solo de guitare. On conserve la même atmosphère mélancolique dans « This Heart’s Alive » ou des passages puissants alternent avec des pauses acoustiques.
Un nouvel intermède, « Whirpool », nous propulse à 100 à l’heure dans des contrées hard-rock à la Uriah Heep avec les belles sonorités d’orgue Hammond. Court mais efficace ! C’est plutôt du côté de la ballade accompagnée au piano qu’il faut aller chercher dans « Broken ». Dans l’excellent « Sometimes », Pete Jones (Camel, Tiger Moth Tales) officie au chant dans une chanson lumineuse qui me rappelle Barclay James Harvest. Quelques volutes de violon d’Eric Bouillette (Nine Skies) viennent compléter le dispositif. L’intro au chant et à la guitare acoustique, mais aussi le style musical donnent également à cette piste un petit côté country plutôt réussi.
La piste-titre qui clôt l’album, généreuse et enthousiaste, nous laisse une fois de plus entendre un néo-prog de belle facture qu’on pourra rapprocher d’IQ ou de Pallas, voire du Marillion des débuts.
Voilà un troisième opus qui confirme les ambitions musicales d’Al Winter et de sa machine hivernale et qui réjouira les amateurs de musique positive !
Formation du groupe
Al Winter : chant - Dave Close : basse, chant - Simon D'Vali : guitare, chant - Dom Bennison : guitare, chant - Alan Wilson : batterie Avec: - Pat Sanders : claviers (1-7) - Mark Numan : claviers (8) - Reuben Jones : claviers (9,10) - Peter Jones : chant (9) - Mark Abrahams : solo de guitare (2) - Eric Bouillette violon (9)
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