Après un premier album solo en 1975 “Voyage of the Acolyte”, nous allons effectuer un voyage dans le temps avec le deuxième album de Steve Hackett, « Please Don’t Touch » sorti dans les bacs en Mai 1978. La particularité majeure de cette galette c’est qu’elle donne les futures orientations musicales du musicien mais elle marque, aussi, la séparation définitive avec « Genesis ». Pour ce faire l’artiste c’est entouré d’une pléiade de musiciens venant de différents univers musicaux ce qui pourrait laisser penser que nous allons avoir un album coloré riche et varié. Voyons en détail ce que cela donne en réalité.
La première chanson « Narnia » inspirée du roman « Le Lion, la Sorcière blanche et l’Armoire magique », de C. S. Lewis commence sur un jeu de guitare acoustique très clair et empreint d’une joyeuseté qui traverse toute la chanson et il y a surtout le mordant vocal d’un immense Steve Walsh. La deuxième chanson « Carry on Up the Vicarage » est un hommage à Agatha Christie. Musicalement une surprenante introduction avec les sons d’une vielle boîte à musique avant que l’orgue et les arpèges guitares prennent le relais. Le petit truc supplémentaire c’est de retrouver Steve au chant. Pour les besoins du titre il a doublé sa propre voix en la déformant avec un effet tirant vers le grave et en même temps vers les aiguës. C’est original et cela colle vraiment bien à la composition. En route vers « Racing in A» résolument le titre le plus rock de l’album avec deux membres de Kansas, Phil Ehart à la Baguette et Steve Walsh au chant. Une dominante guitare rock laissant peu de place aux claviers, la partie rock se termine soudainement par la guitare acoustique nylon qui joue un solo de fin plutôt classique mais de toute beauté. l’enchaînement avec « Kim » est une invitation à la détente sur cette courte pièce instrumentale jouée uniquement par Steve à la guitare nylon et son frère John à la flûte. La face A se termine par « How Can I » une ballade folklorique jouée en accord pour laisser la voix rocailleuse et émouvante de Richie Havens nous emporter.
La Face B démarre sur le prodigieux et bouleversant « Hoping Love Will Last » une intro jumelée de guitare classique et guitare électrique jouant sur les effets de volumes. Une batterie jouant du balai et un piano pour donner une couleur blues et surtout une voix, et quelle voix. Dès les premières notes, la future Diva de la soul Randy Crawford vous submerge d’une émotion qui vous fait dresser les poils, un authentique chef d’œuvre. Le triptyque « Land Of Thousand Autums / Please Don’t Touch / The Voice Of Necam » est la pièce qui devait sous une forme quasi similaire figurer sur un album de Genesis, mais le refus fera le bonheur de l’auteur lui-même pour son propre album. Nous terminons l’album avec « Icarus Ascending » sur la voix puissante de Richie Havens survolant une structure sonore opulente qui se fond pour d’un petit passage jazzy. Musicalement une merveilleuse fin à un album fantastique.
Steve Hackett est, à ce jour, à la tête de 26 albums dont le petit dernier « At the Edge of light » est sortie en 2019, preuve en est de sa très riche carrière solo. A noter en complément que « Please don’t touch » a été réédité en 2005 avec trois titres bonus, comprenant une version alternative de « Narnia » avec John Perry au chant, une version « live de Land of a Thousand Autumns » / « please don’t touch » et enfin une autre version alternative de « Narnia » rallongée avec, comme à l’origine, Steve Walsh au chant.
Formation du groupe
Steve Hacket : Guitare électrique, acoustique et guitare synthé, Claviers, Percussions, Chant - Richie Havens, Randy Crawford, Steve Walsh : chant - Dave Lebolt, John Acock: Claviers - Chester Thompson, Phil Ehart : Batterie, Percussions - john Hackett : flute, Piccolo, Basse pédale, Claviers - Tom Fowler : Basse - Graham Smith : violon - Hugh Malloy : Violoncelle - James Bradley : Percussions
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