A Sky Full of Ghosts

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(5 sur 5) / Autoproduction
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Rock Progressif

Sonus Umbra est un groupe de rock progressif, cosmopolite, actuellement dispersé géographiquement entre Chicago et Abu Dhabi, mais établi à Mexico. Son existence débute dans les années 90 sous le nom de Radio Silence, mais depuis 2000 il publie (cinq albums) sous le patronyme de Sonus Umbra. Pour ma part, je ne fais connaissance avec lui qu’aujourd’hui, avec son dernier album « A sky full of ghosts ».

Première remarque, et fait saillant, à l’écoute de l’opus, je découvre, un étonnant amalgame entre Yes et Camel voire Jethro Tull. Sur l’ensemble des neuf compositions, il ressort un évident talent musical à revendre et une facilité insolente pour écrire des mélodies intéressantes. Pour s’en persuader, il suffit d’écouter le premier titre « Antidentity » qui affiche de superbes compétences Prog à un rythme qui laisse peu de temps pour respirer. Dès les premières mesures, c’est une fusion mélodique qui vous prend instantanément aux tripes, un échange frénétique entre flute, riffs de guitares monstrueux et percussions plombées s’offrent à vous ; avant de passer à une partie atmosphérique plus tamisée, où un chant dans la plus pure tradition Yessienne vient vous chatouiller l’échine, enfin, que du plaisir !

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Le tempo ne faiblit pas sur « Bleary-Eyed People », qui lui, lorgne plus vers les structures musicales d’un Kansas. Le morceau développe alors une multitude d’échanges instrumentaux et soli de guitare qui virevoltent furieusement, ensemble soutenu par une basse solide et contribuant à la dynamique globale. Ballade acoustique mélancolique, « Desolation Dreams » regorge d’intensité émotionnelle et ruisselle de changements subtils d’humeurs et de sensations. « Hidden in the Light » est la grande épopée de cet album, pointant à 20:52 minutes, et mettant en vedette un rock-prog aux accents symphoniques suffisamment intenses. Fortement mélodique, avec des rythmes puissants, et un excellent travail sur les guitares, cette piste est un vrai périple musical à découvrir.

Retour dans des eaux plus traditionnelles avec le duo « Losing My Insanity » et « The Last Menagerie », tous deux superbement conçus et contenant encore une fois des mélodies gagnantes pour Sonus Umbra. Plus douces et orchestrées que les autres pistes, le chant devient prédominant, et se révèle alors la superbe voix de Roey Ben-Yoseph qui enrichit les compositions et leurs fait prendre une toute autre dimension.

La rêverie chaleureuse de la balade « Time Is Running Out » s’offre à nous en toute simplicité, fragile, portée par une belle mélodie et un chant émotif. A mon humble avis, le groupe aurait pu faire l’impasse de l’instrumental « The Waves Will Devour the Sea », qui, s’il n’est pas mauvais, n’apporte pas un plus flagrant à la qualité de l’album. Le disque se termine par « Apogee » ambiant et progressif, principalement acoustique avec une bonne ligne mélodique.

« A sky full of ghosts », bénéficie de compositions et de montages instrumentaux méticuleux, qui prennent comme une bonne mayonnaise. Varié et éclectique, il comprend suffisamment de saveurs différentes pour intéresser l’auditeur le plus exigeant jusqu’à la fin. Une bonne pioche !

Formation du groupe

Roey Ben-Yoseph : Chant principal, percussions - Tim McCaskey : Guitare, Chœurs - Andy Tillotson : Batterie, Guitare, Chœurs - Luis Nasser : Basse - Rich Poston : Guitare, claviers, Chœurs - Steve Royce : Flûte, Claviers, Chœurs, Holophonie - Bill Harrison : Batterie, Percussions - David Keller : Violoncelle et guitare - Avec : Steve Katsikas : Piano (4)

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