Duke

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(3.7 sur 5) / Zoundr
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Rock Progressif

Intrigué par ce qui a motivé la mise en œuvre du nouvel album ‘Duke’ du multi-instrumentiste Frank Altpeter, alias Red Lloyd, je me suis empressé de poser mon casque sur les oreilles. Frank nous dit : ‘avoir été déçu par le ‘Duke‘ de Genesis sorti en 1980, qui malgré des compositions néanmoins fabuleuses, n’affichait pas un concept cohérent’ et comme il trouve toujours l’album de Genesis fascinant, il a décidé de raconter à sa manière la véritable histoire de ‘The Duke’. Il a donc développé : ‘l’histoire d’un duc médiéval qui, trahi par ses propres hommes de main, s’enfuit dans le désert lointain pour retrouver son chemin vers lui-même’ avec l’ambition de recréer, en toute humilité, ‘le fameux mur du son souvent utilisé par Genesis’.

Alors, que nous vaut musicalement ce nouveau ‘Duke’, et ses onze titres :

Ouverture sur un ‘Duke’s Rise’ nous refaisant revivre le caractère impétueux, mais mélodique de la période Foxtrot du Genesis de Peter Gabriel. Le suivant, ‘Crosses’ construit dans une ambiance aérienne sa mélodie plantureuse, où se place la voix agréable et légèrement voilée de Red Lloyd, sur une musique en constante évolution avec de superbes solos de guitare, dans un style purement progressif. Un titre majestueux et lyrique ‘Tonight’ possède un refrain qui enflamme l’ambiance, des superbes interventions de synthés sur une section rythmique ondulante et, de-ci de-là, un soupçon de Genesis.

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Frank Altpeter

Sur un mid-tempo mielleux, le court ‘Don’t Look Back’ montre les limites du chant un peu poussif de Frank Altpeter, bon, passons au suivant, démarrant avec des guitares acoustiques, la ballade ‘Wasted’ étale sa mélodie sur des arrangements bénéficiant de quelques touches orchestrales, le solo de synthé final lui donnant un caractère mélancolique et cosmique. Dans le même registre ténébreux que son prédécesseur, ‘Ponderings’ nous rappellera certains climats musicaux développés du temps de Procol Harum et ‘My Time Will Come’ nous replongera dans les arabesques de claviers à la Tony Banks. Un quasi instrumental à la structure ambitieuse, ‘Duke’s Return’ affiche, quant à lui, des influences proches du groupe Camel, et ‘City Of Broken Toys’ reprend le chemin d’un rock progressif flamboyant dans une belle intensité et un rythme entraînant, évoquant parfois le groupe ASIA du regretté John Wetton.

Et pour finir, ‘Duke Intro’ où les hennissements de chevaux et le bruit du fer dans l’affrontement introduisent un narratif de mise en condition pour un final aux trois quarts instrumental, ‘The Duke’s Lament’ lorgnant vers le prog symphonique.

Il en a le titre, mais le ‘Duke’ de Red Lloyd reste assez éloigné de la production du Genesis des années 80. C’est pourquoi, j’éviterais toutes comparaisons. Red Lloyd a tout de même le mérite du nous conter une belle aventure chevaleresque mise en musique dans une collection de compositions bien réalisées et agréables. Certaines avec un côté plus rock progressif que d’autres, mais toutes très accessibles avec une influence genesienne bien assumée.

Formation du groupe

Frank "Red Lloyd" Altpeter : chant, tous instruments - Avec: - Daniel JS Lewis : guitare et chant supplémentaires (3, 6, 11) - - Gunter Schlunkes : guitare supplémentaire (3, 11)

🌍 Visiter le site de Red Lloyd →

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