Comment faire le choix de chroniquer un album dans le flot des nouveautés qui arrivent jusqu’à nos oreilles ? Chez ProgCritique nous avons décidé de chroniquer le plus souvent des albums qui nous ont tapé dans l’oreille (C’est pour cela que les notations sont aussi bonnes). Aujourd’hui c’est le tour de Matterhorn et de son Outside de régaler nos ouïes avec un rock progressif (ou pas ? A chacun de se faire son opinion) qui sort de l’ordinaire !
Le projet est construit autour du chanteur et compositeur Tommy Sebastian Halseth (ancien membre du groupe de prog metal ‘Atrox’ et du groupe de heavy metal ‘Griffin’. Outside est le premier album de ces Norvégiens. Un album thématique qui parle des personnes laissées pour compte de notre société moderne, aliénées dans ce monde chaotique et superficiel, et, oui, un vaste programme.
Le morceau d’ouverture, « Outside », qui donne son nom à l’album, imprime le ton à merveille. La chanson, portée par des accords de guitare merveilleusement accrocheurs, place la barre assez haut, un titre étrangement progressif, du bel ouvrage.
« Aura Noire » continue avec qualité, la sombre mélodie est dominée par des touches de guitare légères, elle présente aussi des nappes de synthés évanescentes et des effets intéressants au niveau des percussions. Tandis que « Bruit Blanc » prend vie avec une ligne de basse écrasante, une mélodies subtile avant de virer dans le territoire d’un rock à l’anarchie maitrisée.
La perle de l’album, « Aorta » plonge à pleine tête dans le progressif mélodieux que l’on retrouve dans un groupe comme Barclay James harvest. La dynamique de ce morceau ne se contente pas de rester dans les eaux de ses ainés, il offre une ambiance propre et atmosphérique, complétée par des voix vraiment émouvantes. De subtiles pincées de folk font, de-ci, de-là, leurs apparitions confirmant l’attrait original de la mélodie. Dans la même cohérence « Last Page » feuillette habilement le répertoire du groupe, un zest des Beatles colore la composition et dévoile ses émotions avec une touche tout personnelle.
On se pâmera devant la mise en place ‘aux petits oignons’ de l’atmosphère pour « Oceana ». les judicieuses interventions des claviers et du chant doublées d’une voix féminine donne au titre sa sensibilité, BJH et le Floyd plane sur cette compositions de toute beauté. l’alchimie continue avec « Silhouette » qui émerveille par la précision concise de ses couplets/refrains qui tutoient la perfection. On se quitte sur « Doden og meg », chanté en norvégien, il expose le côté folk de Matterhorn.
Matterhorn, nous délivre un passeport pour des mélopées mélancoliques, plutôt calmes et ingénieusement construites. Entre progressif et rock-alternatif, les compositions de « Outside » arborent une palette mélodique extrêmement attrayante, le tout servi par une mise en place instrumentale et une production jamais prises en défaut.
Formation du groupe
Programmation : Tommy Sebastian Halseth, chant - Edvin Matthieson : basse, guitare acoustique - Andreas Stunes : batterie, claviers - Mast / Mix / Prod : Jacob Holm-Lupo - Guitares : Petter Selliseth, Tor-Ole Byberg, Finn Olav Holthe, Jacob Holm-Lupo, Marius Halleland, Christer Harøy, Rhys Marsh, Skjalg Raaen - Sax : Jørgen Dahl - Chanteurs : Ann-Lill Grendahl, Gry Anita Sivertsen, Solveig Meland, Eskild Kløften - Couvertures : Rune Folgerø - Photos : Vangelis Kalos - Corde / Violon : Øyvind Smidt, Jørgen Meyer
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Et bien… Dès que le morceau était terminé, je l’ai relancé ! C’est une magnifique découverte. Mon intérêt a été constamment relancé : changements dans la voix (peu poussée – et c’est très bien vu – puis doublée, ou hymnique), break celtique puis solo un peu oldfieldiens. Miam ! Merci pour la découverte.