(Claustrophobic Universe)

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(3.5 sur 5) / GlassVille Records
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Atmosphérique Rock Electronique Rock Progressif Space Rock

Mariusz Duda avec ‘ (Claustrophobic Universe)’ plonge dans l’univers synthétique et électronique réservé auparavant aux maitres du genre, Jean-Michel Jarre ou Vangelis. Son album me fait penser à la musique de Teddy Lasry sur ‘E=mc2’, que j’avais fortement appréciée en 1976. Mariusz nous convie à un voyage introspectif dans le monde du confinement non pas version Covid 19 mais version Duda : ‘C’est un album sur un voyage dans notre esprit. L’univers ici est une métaphore de notre évasion de la réalité, évasion vers l’endroit où nous apaisons notre réponse aux stimuli.’

« Knock Lock » démarre dans une ambiance et des tempos où les thèmes musicaux arrivent par vagues, martelant un rythme soutenu pour mieux les mettre en valeur. Quelques voix synthétiques viennent sporadiquement colorier la mélodie. Le titre suivant, « Planets In A Milk Bowl » incorpore une musique plus lente et répétitive, pas si loin de ce que proposait Tangerine Dream dans la première partie de ‘Ricochet’ en 1975. Il va sans dire que les amateurs de Riverside et Lunatic Soul risquent d’être fortement déboussolés.

Encore plus minimaliste, « I Landed On Mars » se noie dans les nappes de synthé avec un motif évanescent et vaporeux. Aux jeux des influences (ressemblances) l’on retrouve le même style musical dans l’ouverture du premier album éponyme d’Ash Ra Tempel (1971) où œuvrait le sieur Klaus Schulze. Suit une petite pièce émotive et plus légère, « Waves From A Flat Earth » avec un piano qui revient plusieurs fois dans le morceau incrustant profondément ses notes dans la mélodie, donnant un relief particulier au titre, aidé en cela par des claviers présents en nappes majestueuses.

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« 2084 », qui fait peut-être référence au roman de Sansal Boualem sous-titré ‘La Fin Du Monde’, est similaire dans l’esprit à Knock Lock avec la sensation d’un rythme nonchalant qui se balance entre les effluves de synthé. La piste la plus longue de l’opus (6 :52 minutes) « Escape Pod », rejoint la veine atmosphérique, en moins symphonique, de Vangelis (Islands of the orient ‘Oceanic 1996’). Idem pour « Lemon Flavoured Stars » qui navigue sur une mélodie d’une grande simplicité et pratiquement sans fluctuation en reprenant le thème musical de la quatrième piste ‘Waves From A Flat Earth’.

L’éponyme « Claustrophobic Universe » et à mon avis le titre qui sort vraiment du lot, la mélodie est bien plus consistante, le piano est très présent et les volutes de synthé inventives se montrent particulièrement efficaces. La dernière plage « Numbers And Denials aborde un thème assez simple qui l’enrobe et s’enrichit progressivement au fur et à mesure de la mise en place de claviers et effets différents pour atteindre au final une belle amplitude.

Vous l’aurez compris à la lecture de cette chronique, Mariusz Duda emprunte un genre musical forcément encombré de multiples références et qui recèle des joyaux. Dans ce domaine tout a été dit, ou presque, depuis de nombreuses décades. Difficile aujourd’hui de faire du neuf, même avec du vieux. Mariusz relève le défi avec passion et son (Claustrophobic Universe) s’écoute avec plaisir, même si j’aurais aimé qu’il soit un peu plus aventureux dans son propos.

Formation du groupe

Mariusz Duda : PIANO, CLAVIERS, SYNTHETISEURS DIVERS ET TOUTES LES AUTRES SONS

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Par Amarok

5 sur 5

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