Fondé en 2013 par le compositeur et multi-instrumentiste de Nashville, Shane Atkison, Evership en est à son troisième album en cette première moitié de 2021. « The Uncrowned King Act 1 » succède à 2 albums qui portent haut les couleurs d’un prog à l’américaine, un peu façon Kansas : direct et grandiose.
Puisqu’on parle de Kansas, la première piste intitulée « The Pilgrimage » rappellera peut-être à certains la courte piste de même nom sur l’album de 1974 des résidents de Topeka. La comparaison avec le rock bien balancé de 1974 s’arrête là. Nous avons ici un long morceau en 3 parties. On commence dans le désert sur une musique désincarnée survolée par une mélodie lente qui donne un côté mystique à l’ensemble. Petit à petit on accélère jusqu’à l’entrée des vocaux en style franchement YES. Un calme passage acoustique nous emmène peu à peu vers une fin totalement apaisée sur de longues tenues d’accords.
Le court « The Voice of the Waves » évolue dans une atmosphère étrange d’harmonies atonales et ce n’est pas la voix synthétique qui vient rompre ce côté un peu dérangeant et angoissant. Avec son titre curieux, « Crownshine / Allthetime » affirme des tendances nettement hard rock, avec des riffs puissants à la Kansas. Une certaine grandiloquence parcourt le morceau, notamment quand les chœurs s’en mêlent. « The Tower » nous gratifie d’un neo prog assez lumineux et héroïque (le chant de Beau West y est pour quelque chose) faisant penser à Starcastle ou Styx.
« The Voice Of The Evening » se réapproprie l’étrange univers sonore de la deuxième piste et donne à entendre un chant assez hypnotique crédité à Poem Atkison ( ?). Après cette piste atmosphérique et en parfait contraste le long « Yettocome / Itmightbe » revient dans le neo prog grandiose. Pauses acoustiques, passages épiques, les atmosphères s’enchainent donnant à cette piste un côté opéra rock.
« Wait » avec son intro au piano en accords répétés et sa ligne mélodique assez directe a un petit côté tube à la Supertramp. Les modulations harmoniques restent simples et la mélodie gentiment entrainante.
Pour la petite histoire, cet album a été enregistré à l’aide d’une console analogique Harrison (construite à Nashville) en provenance directe des années 70 et utilisée à l’époque par Kansas pour son « Leftoverture », mais également par Styx et Johnny Cash.
Excellent addition to any prog rock collection, comme on dit de l’autre côté de l’Atlantique !
Formation du groupe
Beau West : Chant - Shane Atkinson : Claviers, batterie, voix, Percussions, Theremin, Sound Design - James Atkinson : Guitare solo* - John Rose : Guitares rythmiques, classiques, acoustiques et solo** - Ben Young : Guitare basse - Matt Harrell : Guitare à 12 cordes sur « The Pilgrimage » - Avec : Poème Atkinson : « La voix du vent du soir » - Mike Priebe : voix de fond supplémentaires - Le Chœur Charles Heimermann La mer Adriatique : Orgue de la mer (Zadar, Croatie)
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