Seasons End

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(5 sur 5) / EMI
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Rock Progressif

Retour sur un album qui a marqué son temps : 25 septembre 1989 c’était il y a 30 ans. 30 ans déjà que « Marillion » jetait en pâture à ses Fans « Seasons End ». Cet album marque, en pleine ascension du groupe, une transition, une sorte de passage de relais entre deux musiciens très opposés sur bien des points, Fish et Steve Hogarth. A l’époque l’album était attendu à plus d’un titre suivant les différents points de vue de tout un chacun, et l’on se demandait ce que ces musiciens et ce nouveau chanteur allaient nous proposer. La pochette de mon vinyle que j’avais en main à cette époque cassait immédiatement les critères symboliques et énigmatiques développés par Fish mise en image par Mark Wilkison pour laisser place à une autre forme de symbolique moins abstraite tout en restant très subtile. Le ton est donné. Je sors mon vinyle pour le placer sur ma platine disque. Oui à l’époque c’était utile pour écouter la musique en dehors du poste radio.

On démarre sur un timide « The King Of Sunset Town ». En effet, il faut attendre quelques secondes avant d’entendre les premières notes s’égrener et un peu plus de deux minutes pour faire la connaissance de la voix de Steve H. « Easter » est l’une des banderilles « Hogarthienne» et l’on prend une bonne baffe dans la poire tant cette balades est le truc imparable. Une intro à la guitare 12 cordes vous transporte et nous sommes de suite dans l’univers et l’histoire qui est raconté. « The Uninvited Guest » c’est l’engagement vocal de Steve H. Ici on mesure toutes les nuances que sa voix apporte sur ce titre anodin au premier abord, mais vachement rock et bien ficelé. « Seasons End » arrive et nous plongeons dans le progressif. Du pur jus Marillion jusqu’au final, tout est bien équilibré judicieux et d’une force prodigieuse. Une force tranquille qui vous régale. Allez reprenez de la vigueur « Holloway Girl » déboule et là Marillion fait mouche une fois de plus. Arrive le surprenant « Berlin » , pourquoi surprenant, et bien un saxophone fais irruption pour la première fois sur un titre du groupe. Avec  « After Me » on retrouve l’introduction guitare 12 cordes et le style Marillion pur souche. On lorgne vers du Pop rock mais cela reste plaisant à écouter. Et voici le  « Hooks In You » qui à fait couler beaucoup d’encre à l’époque. Tempo up pour du progressif et visiblement on lorgne sans vergogne vers un style limite Hard Rock. Le dernier titre « The Space » c’est l’invitation au voyage. Ce n’est pas un adieu, juste un au revoir et à bientôt vers de nouveau horizon.

En réécoutant l’album avec ces années de recul, je suis admiratif du travail réalisé. L’album n’a pas pris une ride. Les mixages sont d’une propreté et d’une justesse absolue. Il en va tout autant des arrangements.  Oui effectivement Fish vocalement c’est le colosse de Rhodes, un jeu scénique captivant et un univers bien à lui. Steve H est plutôt très dandy anglais et joue sur une autre palette vocale , qui est pleine de subtilité, de nuances et de sensualité, véhiculant des émotions qui font mouches. Les chansons sont transcendées et magnifiées. Un album ou l’on ressent fortement une cohésion musicale entre tous ces artistes que sont Steve H, Steve R, Mark, Pete et Ian et elle dure encore de nos jours

A noter une réédition Double CD ou nous retrouvons, entre autre, une bonnes partie de démo de l’album que je vous invite à découvrir pour vous faire une idée.

Formation du groupe

Steve Hogarth: Chant / Steve Rothery: Guitares / Mark Kelly: Claviers / Pete Trewavas: Basse, Chant / Ian Mosley : Batterie / musiciens additionnel: Jean-Pierre Rasle : Bagpipes / Phil Todd : Saxophone

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Commentaires

  1. « Seasons End » est pour moi le « A Trick Of The Tail » de Marillion, à la fois rupture et continuité. Je ne me lasse pas d’écouter cet album … « The Space », « Seasons End » …
    J’ai moins aimé les albums suivants de Marillion, jusqu’à l’excellent « Sounds That Can’t Be Made ». A écouter d’urgence !

    Encore bravo et merci pour cet excellent site !

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