Dans le cadre de notre nouvelle rubrique « Critiques Rétro » j’ai exhumé un album vinyle de l’année 1977, qui m’avait marqué d’abord par sa pochette en noir et blanc aux graphismes plus que particuliers, et ensuite avec son titre écrit en caractères cyrilliques j’ai nommé ‘Сталинград’ (Stalingrad) de « Bachdenkel ». A l’époque j’avais apprécié la simplicité de leur musique avec des titres courts relativement dépouillés, dans une mouvance planante et psychédélique tendance Jane et le Floyd des premiers albums.
Je n’avais pas connaissance à la date de mon achat de la publication de leur premier opus « Lemmings » en 1973, (nous étions bien loin d’internet, les recherches étaient plutôt limitées dans ces années là, à part trifouiller dans les bacs à disques ou bien lire, Best, Extra et Rock & Folk). Première et nouvelle impression, après 42 ans (eh oui !), et bien elle est plutôt bonne je peux dire qu’ils ont créés des chansons qui ont résistées à l’épreuve du temps, mieux que celles de certains de leurs pairs. Les neuf titres de ‘Сталинград’ témoignent de l’intemporalité de la musique de la formation, il est dommage que ce groupe talentueux n’est connu en son temps qu’un succès confidentiel. Ils avaient mis quatre ans à pondre ce nouvel album, qui avait donné lieu pour pouvoir le produire à une aide financière auprès d’inconditionnels et amateurs (Bien avant les sites de financement participatif que nous connaissons aujourd’hui sur la toile type ‘Ulule’ etc. Rien ne s’invente !). D’ailleurs l’album mentionne les généreux donateurs au dos de la pochette. Bénéficiant d’un petit tirage au niveau des exemplaires le LP est numéroté, le mien porte le numéro 1 495.
La plupart des morceaux, que je me suis réappropriés après quelques écoutes, valent vraiment la peine. Seules une ou deux pistes laissent à désirées, bien qu’aucune ne soit mauvaise en soi. ‘Сталинград’ est plutôt composé de ballades éthérées, « (It’s Always) Easy To Be Hard » est le titre le plus intéressant de l’album, magnifiquement mélodieux laissant s’installer en puissance une belle montée électrique. Dans l’ensemble, c’est une collection de mélopées, agencées avec beaucoup de subtilités un « The Whole World (Looking Over My Shoulder) » en ouverture vous touche droit au cœur, sans fioriture, sans prétention mais avec un sens inné de la mélodie. Du diaphane et Génésien « Xenophon » , en passant par les très progressif « Ctalingpad » et « Stalingrad » tout ici respire finesse, délicatesse et l’amour du bel ouvrage.
Un cran tout de même en dessous de « Lemmings » , ‘Сталинград’, le chant du cygne de « Bachdenkel », est resté et restera dans le cœur des amateurs éclairés de rock progressif et psychédélique.
Formation du groupe
Colin Swinburne / guitares -- graves & rythmiques, mandoline électrique (9), piano (7), sonneries, chant -- Peter Kimberley / basses 4 & 6 cordes, basse Moog (3), Wurlitzer (9), chant -- - Brian Smith / batterie, percussions, chant -- Avec: - Irv Mowrey / chant (7) -- - Karel Beer / guitare électrique 12 cordes (1,2-5,8), slide (2) guitares, coproducteur -- - Andy Scott / synthétiseur ARP (8 ), coproducteur
Une très belle découverte pour moi. Un grand merci à « ProgCritique » de nous permettre d’apprécier tout ces musiciens et groupes
je pense avoir joué sur le premier titre aussi