Curve.Axis.Symmetry.

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(4.4 sur 5) / Autoproduction
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Rock Progressif

Deux ans après la sortie de leur premier album intitulé « Many Miles Away », Lunear débarque avec un nouvel album au titre pour le moins énigmatique : « Curve.Axis.Symmetry. », et qui fait plus penser aux sciences mathématiques qu’aux musicales !

Titres et chants en anglais, Lunear est pourtant bien un groupe français. 12 chansons, mais à écouter  comme une suite musicale cohérente et ininterrompue – album-concept comme on dit – articulé autour de 2 grandes parties : avant et après la chute. Vaste programme. Le concept ? le cheminement d’un être humain, proprement immortel, mais est-ce réellement une bénédiction ? Un son pop/rock avec pas mal de claviers/synthés, parsemés de superbes guitares acoustiques.

Allez, on démarre avec « Lemniscate » dont les plus matheux d’entre nous se souviendront (ou pas) qu’il s’agit d’une courbe mathématique, plane en forme de 8, de surcroît axisymétrique et dotée d’un centre de symétrie. C’est ce que vous rappellent le titre de l’album et le signe infini dessiné sous celui-ci. Les étranges paroles de ce premier titre ne sont autres que l’énoncé de l’équation de cette courbe, sous sa forme implicite, nettement plus digeste que son expression explicite ! Voilà pour la minute (mathématique) nécessaire de Monsieur Cyclopède. L’atmosphère un peu angoissante de ce premier titre s’éclaircit nettement dans « First Death », retour à la vie oblige ! « Same Player. Shoot Again », disponible auparavant en single, magnifiquement chanté, va me trotter dans la tête un bon moment. Idem pour « Nothing Left To Do ». Le court et acoustique « A Passage Of Time » et son délicieux mellotron, rappelant le Genesis de la Grande Période, nous emmène sur « The Rise And Fall Of Earth », mélancolique à souhait avec son rythme lent, ponctué de guitare rythmique. La première partie se termine en demi-teinte sur un ultime coup de percussion.

La deuxième partie de la suite musicale commence avec « Earth’s Population: 1 », qui démarre sur un son plus électro, puis une belle accélération avec son rythme à 7/8 (bien vu, vive les rythmes impairs !), et retour à une métrique plus conventionnelle. « Earth End » avec ses arpèges tout en délicatesse vous fait flotter dans l’espace. La guitare acoustique et les percussions d’« Adrift » vous emmènent crescendo vers une musique lumineuse et conquérante, le tout sur un rythme de valse (impair donc). Simple et diablement efficace. Très beau moment musical ! Plus intimiste, « From Its Sky » démarre avec piano et voix, puis la guitare solo se substitue à la voix. N’était le court dernier morceau, « Forever », avec son rythme bluesy, aurait pu constituer la dernière touche de cette formidable suite en musique. Tout est dit ou presque! L’ultime « First Death (epilogue) », sa guitare acoustique et sa voix mélancolique clôt l’aventure.

Le trio Sebastien Bournier, Paul J. No, Jean Philippe Benadjer, fait très fort : inspiration musicale, excellence instrumentale et vocale . Voilà un groupe dont je pouvais dire en paraphrasant l’immortel Molière qu’il n’était point écrit sur mes tablettes (personne n’est parfait, je parle de moi bien évidemment !) et qui m’a vraiment fait très forte impression avec son « Curve.Axis.Symmetry. » tout plein de feel-good music ! Si vous les connaissez déjà et que vous avez aimé « Many Miles Away », vous allez adorer ce second album !

Formation du groupe

Sebastien Bournier : Batterie / Chant / Paroles et musique - Paul J.No : Claviers / Chant / Musique - Jean Philippe Benadjer : Guitares / Basse / Chant

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Par Fernando Perdomo

4 sur 5

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