Aviation

Par

(3.9 sur 5) / Autoproduction
Categories
Crossover Prog Progressif Alternatif Rock Progressif Soft Rock

Je ne peux commencer cette chronique qu’avec cette joyeuse boutade, qui me permettra certainement d’avoir mon diplôme à l’école du rire de Saint Paul d’Agde, pour dire que ‘ Legacy Pilots ’ prend son envol avec leur deuxième album « Aviation »…Bon, je ne pense pas remporter un franc succès pour cet humour inventif et créatif, je vais donc me concentrer sur le partage de la découverte de la galette.

Pour les besoins de l’album, Frank Us s’entoure de quelques amis qu’il a dans ses connaissances. Nous pouvons, histoire de vous mettre l’eau à la bouche vous livrer des noms comme : Steve Morse (Deep Purple, Dixie Dregs, Kansas, etc…), Pete Trewavas (Marillion, Transatlantic), Jake Livgren, le neveu de Kerry (ProtoKaw, Kansas), John Mitchel (It Bites, Lonely Robot, Frost*, etc…), Jordan Rudess (Dream Theater) Todd Sucherman (Styx), Marco Minnemann (The Mute Gods, The Aristrocrats, etc..) et Lars Slowak (Robert Palmer).

Penchons-nous avec attention sur « The Squad is Back », qui ouvre le débat de notre album. Un instrumental qui nous fait l’éloge de plusieurs styles en nous plongeant dans les saveurs d’un Marillion, de Manfred mann, d’une pincée de Kansas, suivant les couplets, les refrains ou les breaks. Un premier titre qui démarre sur de très bonnes intentions. « A Different League » nous embarque sur un AOR où le chant de Jake Livgren fait merveille, c’est de toute évidence la voix qu’il fallait sur ce titre. Par la suite, le solo de Jordan Rudess au clavier, vous éclabousse ne serait-ce que dans sa maîtrise du pitch bend. « Dreamer »  est une œuvre plus aérienne musicalement. Tout y est bien dépouillé et se conforte dans une douillette nonchalance. Un progressif romantique à souhait. C’est sur une guitare légèrement saturée que commence « Innocent ». Sincèrement, nous sommes sur une dominante Pop Rock un poil sirupeuse. Le titre joue dans un style assez classique et ne sort pas vraiment du lot.

John Mitchell prête sa voix et sa guitare sur « Wide Wide World » un Pop Rock bien ficelé. Le refrain est endiablé et vous avez le truc qui rentre bien dans le crane, car tous les ingrédients sont là pour une ligne mélodique réussie.

L’introduction de « Fear Part One – Proximity and Distance » sur une guitare à la nuance hispanisante est une chouette trouvaille. Un Rock qui prend son envol au fur et à mesure que l’on s’engouffre dans les méandres de ce titre. « Fear Part two – Hope and Failure » est aux antipodes de son prédécesseur, d’une couleur plus angoissante, plus sombre, un instrumental assez ambitieux qui nous propose une large palette de nuances qui vous scotche jusqu’au bout.

image

Vous cherchez la petite ballade acoustique avec des harmonies, des chœurs et la petite touche de folk qui le fait ? Bougez pas « Saccadian Rhythms » est le titre qu’il vous faut. En tout cas j’ai apprécié ce moment.

Je vous embarque maintenant en direction de « Immortal », l’ivresse d’une longue introduction instrumentale d’un progressif psychédélique vous attend. Au bout d’un peu plus de 4 minutes, le chant accompagné d’un ensemble de chœurs vous attrape sur une couche de synthés planants. L’instrumentation est démoniaque et les harmonies de l’ensemble des voix font de ce titre un plaisir sans faille. Les belles nappes de « To the stars » se définissent par, une guitare qui égrène les notes, une basse qui se faufile dans quelques mesures, une petite percussion qui en toute discrétion rajoute une ambiance Tropicale sous les cocotiers. En tout cas, la finesse des arrangements vous ballades sur diverses nuances qui en délecteront plus d’un.

Notre chemin de découverte se termine sur « An Adventurous Journey ». Un voyage musical fort riche où votre imagination se plaira à entendre une ambiance orientale, africaine ou hispanique, à titre d’exemple. Steve Morse crache son venin guitaristique avec brio. Je peux, là aussi, vous assurer que c’est plus de 8 minutes d’une belle orgie pour vos tympans.

On ne peut que reconnaître, que Frank Us a péché les bons musiciens qui unissent leurs styles singuliers et surtout leurs talents pour que la magie opère à chaque composition, où rien n’est laissé au hasard. Avec Aviation, Legacy Pilots est dans la mouvance «Pop-Rock prog / AOR», et par moment, un peu dans un registre proposé par Alan Parsons Project. Quoiqu’il en soit, nous sommes sur des compositions bien construites, super accessibles et d’une musicalité fortement agréable pour nos oreilles.

Formation du groupe

Frank Us : (Guitare, basse, Claviers, chant, chœurs) - - Todd Sucherman, - Marco Minnemann : (Batterie) - - Pete Trewavas, - Lars Slowak (Basse) - - John Mitchell: (guitare, Chant) - - Jake Livgren : (Chant, chœurs) - - Finally George, Lisa Us: (Chœurs) - - Steve Morse, Ricky Garcia (guitare) - - Jordan Rudess: (claviers)

🌍 Visiter le site de Legacy Pilots →

Partager cette critique

👇 Recommandé pour vous

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *