Titres
- Breadcrumbs (16:56)
- Keep the Change (7:06)
- When the Night Calls to Day (5:28)
- Aloft (7:46)
- Aria (10:40)
Retour d’un groupe légendaire, Discipline originaire de Détroit, avec leur dernier album, « Breadcrumbs ». Plus de treize ans d’attente depuis « This One’s for England » (2012). Le son du groupe n’a pas beaucoup changé, c’est toujours (plus ou moins) du rock progressif développant une musique assez émotionnelle.
L’album démarre avec l’éponyme « Breadcrumbs », de près de 17 minutes, une composition progressive, dans le style Canterbury, agrémentée de superbes parties de guitare aux colorations jazzy et du chant émouvant et fragile de Matthew Parmenter, elle s’inscrit dans un registre à rapprocher de ce que faisait Caravan dans les années 70. Autre titre phare de l’album, la balade attendrissante « Keep the Change » (un morceau typique de Discipline), avec un superbe refrain et le meilleur solo de guitare (typé floydien) de l’album.
Un rythme chaloupé de bossa nova soutient « When the Night Calls to Day », sur une mélodie paisible où Matthew s’accompagne d’un piano arrimé à une batterie aérienne, le tout rehaussé par le violon, qui ajoute son empreinte distinctive. « Aloft » est un instrumental lent, piano et guitare électrique solo donnent le ton, pour une mélodie romantique à la rythmique hypnotisante qui nous ramène dans les années 70 sur des rivages jazz-rock et m’évoque, le violon aidant, certaines compositions de Jerry Goodman que l’on retrouve dans ‘Ariel’ (1986).
« Aria » est le dernier titre et le deuxième plus long (7 :46) de l’album. Une chanson d’amour torturée composée de nombreuses parties qui oscillent entre elles, mélodie romantique, breaks et changements progressifs, structures et sonorités jazzy sont au rendez-vous. L’accent est mis sur le côté sombre et mélancolique, mais reste toujours captivant.
Assez éloigné d’un rock progressif pur et dur, « Breadcrumbs » nous plonge dans des atmosphères subtiles, qui nous transportent dans des lieux contemplatifs et apaisés. Si vous aimez les paysages musicaux épurés, avec une tension sous-jacente, alors cet album vaut le détour.
Formation du groupe
Matthew Parmenter : chant, claviers, violon, guitares, tambourin - Chris Herin (Tiles) : guitares - Mathew Kennedy : basse - Henry Parmenter : batterie
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