Human Error

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(4 sur 5) / UNICORN DIGITAL
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Rock Progressif

Code 18 c’est avant tout un projet québécois démarré il y a … 10 ans. Partis d’une démo de 4 pistes, le trio Johnny Maz (Huis), Jean-François Rémillard et Bönz finalisent « Human Error ». L’album raconte l’histoire de deux nations qui entrent en guerre pour le contrôle de l’eau potable, et comme dans toutes les guerres, il n’y a que des perdants (sic). Thème plutôt grave s’il en est. Du coup on ne s’attend donc pas à une musique lumineuse et pleine d’optimisme, mais voyons cela de plus près.

10 morceaux dont 4 interludes purement instrumentaux, dont 3 intitulés « Underlude », voilà pour le contenant. Quant au contenu (musical) on démarre avec un « Crystal Of Time », très néo prog avec ses guitares affirmées et ses thèmes aux claviers que je trouve assez caractéristiques du genre. Musique tour à tour puissante et apaisée pour un morceau plutôt désabusé, avec un final à l’orgue en mode répétitif que n’aurait pas renié un ELP, voire un Deep Purple. Le premier interlude développe un joli motif au piano, dans des teintes claires-obscures, pour un petit moment de calme qui se prolonge dans l’intro du long « Waste » (plus de 14’). Le rythme s’intensifie jusqu’au moment où la basse se lance un tempo plus affirmé, on accélère encore et le son va crescendo jusqu’à une brusque rupture. On termine par 4’ d’un passage aérien, joliment soutenu par quelques arpèges de guitares.

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Nouvel « Underlude » synthé + boite à rythme et on arrive sur le très sombre, quasi gothique, « They Took It All » avec de nouveau un son d’orgue à la ELP. Une légère détente avec le court « The March » et nouvelle montée d’adrénaline avec le bien nommé « River Of Blood ». Nettement plus assagi, « Drought » réserve de superbes moments mélodiques puis s’engage dans un très long passage instrumental avec quelques variations rythmiques plutôt bien troussées. Notons au passage le solo de guitare de Michel St-Père du célèbre (et magnifique) Mystery.

Un dernier « Underlude » sur imitation d’orgue d’église – vous avez dit gothique ? – et « Bed Time Theory » clôt l’affaire sur un mode nettement pacifié : un piano mélodieux et la voix aérienne de la superbe chanteuse canadienne Rachelle Behrens qui vient donner corps à cette belle ballade. Et puis vient un long passage instrumental, lui aussi tout en délicatesse et qui déroule tranquillement son lent crescendo jusqu’au bout.

Nos cousins du Outaouais nous réservent un album globalement néo-prog, plus tourmenté que sombre, avec d’indéniables qualités musicales, un peu à la Huis finalement. J’ai été moins séduit par les interludes instrumentaux, un peu conventionnels à mon goût, sauf peut-être le premier, atmosphérique à souhait. Mais franchement cet album mérite le détour et en appelle certainement d’autres !

Formation du groupe

Johnny Maz (Huis) - claviers - JF Rémillard - guitares - Bönz - basse et voix - Avec : Sonny Tremblay - batterie (5, 7, 9) - Dan Lacasse (Nathan Mahl) - batterie (1, 3, 8, 10) - Donald Prince - guitare basse (8) - Michel St-Père (Mystery, Huis ) - guitare solo (8) - Rachelle Behrens - chant principal (10)

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