Il y a Picsou et sa première pièce de monnaie gagnée devenant son sou fétiche. Moi c’est « Point of know return » de Kansas qui est juste mon tout premier album de jeunesse et accessoirement mon « précieux »… Une superbe chaîne Hifi obtenue à la sueur de mon BEPC (on passait ce diplôme à l’époque) et surtout 3 chaines de télévisions énormément diversifiées et d’une tout autre qualité que les actuelles, me font découvrir dans une émission, un clip, de type live, de…Kansas et le titre « Point of Know return ». Là j’ai eu le frisson. Je devais me payer cette galette de suite. Nous étions chers lecteurs à la limite du caprice. Faisant mes brillantes études de cancre dans la ville voisine, j’en ai profité pour m’offrir à la sortie du lycée mon « précieux » chez mon disquaire favori.
De retour chez moi, je m’empresse de délaisser mes devoirs pour me consacrer à l’écoute de l’album tant convoité. « Point of Know Return » titre éponyme tout simplement majestueux. La voix de Steve Walsh, le violon de Robby un délice. « Paradox » un rock tranchant dans l’esprit et dans le tempo, le morceau m’accroche aussi. Je découvre ensuite « The Spider » un instrumental endiablé aux couleurs médiévales qui reste un concentré de technicités de la part des musiciens qui me laisse baba. L’enchaînement immédiat nous envoie sur « Portrait (He Knew) » un Rock endiablé nous parlant d’un génie visionnaire, Einstein ? Nostradamus ? Léonard de Vinci ? Je n’ai toujours pas la réponse et si vous amis lecteurs vous avez une information je suis preneur. « Closet Chronicles » démarre sur un orgue / clavier d’une beauté religieuse, des breaks et des ponts savamment dosés. Ça part dans tous les sens et techniquement c’est en place du feu de dieu.
Allez zou il n’est pas tard je me cogne la face B qui débute sur « Lightning’s Hand » on entend Robby au chant/violon et Rick à la guitare se déchaîner. Des solos délivrés par Kerry, un clavier et une batterie poussant l’ensemble à l’unisson. Bref c’est hard rage, et ce n’est pas pour me déplaire. Passé ce moment décoiffant voici LE titre « Dust in the wind » joué par Kerry Livgren tout en Fingerpicking 3’30 de pure beauté… Je ferme les yeux, seulement pour un moment, un moment qui dure encore… Une chanson qui bascule dans le Rock Chrétien d’une force inouïe. Il est impossible de ne pas connaitre ce titre repris par tellement d’artistes (Sarah Brightman, The Eagles, Scorpions, The Moody Blues, Mägo de Oz, Metalium, Simon & Garfunkel, Cat Stevens, etc…). Passé ce doux moment voici « Sparks of the Tempest » un titre plus électrique Steve et Robby se partagent le chant sur ce morceau avec en appuie un clavier et une percussion / batterie pour enrober le tout. « Nobody’s Home » une intro magnifique pour un menuet moderne frais et relaxant. « Hopelessly Human » termine l’album de la plus belle des manières avec une intro splendide et multi-instrumental, une orchestration bien léchée, bref une piste de dingue.
Soudain j’entends un « A TABLEEEE » mes parents m’appelaient pour que je consacre un peu de temps pour restaurer ma jeune carcasse d’un fabuleux repas du soir, ma tête remplie de toute la beauté de ce disque.
Coté actualité Kansas fait son « Point of know return tour » jusqu’en 2020 et un 16 ème album (et oui déjà) prévu en août 2020.
Formation du groupe
Steve Walsh: claviers, synthétiseurs, vibraphone, chant, chœurs, percussions - Kerry Livgren: guitare électrique et acoustique, piano, clavinet, synthétiseur, percussions - Robby Steinhardt: violon, alto, chant, chœurs - Phil Ehart: batterie, percussions, tympani - Rich Williams: guitare électrique et acoustique - Dave Hope: basse