En Mars 1974 fut publié le premier opus de Kansas (éponyme), une formation née quatre ans plus tôt du rapprochement du groupe White Clover comprenant Phil Ehart, Dave Hope, Robbie Steinhardt et Steve Walsh, avec Saratoga emmené par Kerry Livgren qui, par ailleurs, avait abandonné (mais pour un temps seulement) le projet Proto-Kaw.
Les deux morceaux qui démarraient énergiquement l’album, à savoir le premier titre et single « Can I Tell You« , puis la revisite très boogie rock du « Bringing It Back » de J.J. Cale, dévoilaient d’emblée la virtuosité et la cohésion des musiciens réunis ici : l’impressionnant « violoniste rock » Robbie Steinhardt (une spécificité du groupe), le brillant guitariste Kerry Livgren secondé par Rich Williams, et partageant également les parties de claviers avec Steve Walsh, tous portés par la remarquable section rythmique de Phil Ehart & Dave Hope. Mais au-delà de cette instrumentation magistrale, ce combo originaire de Topeka (au Kansas…) se démarquait déjà de la pléthore de groupes estampillés hard rock d’Outre-Atlantique et d’ailleurs, par le caractère symphonique, à la fois mélodique et complexe, avec de belles variations de rythmes, dévoilé sur trois pièces ambitieuses que j’épinglerai ici : le dernier titre de la première face « Journey From Mariabronn« , puis sur la seconde, « Aperçu » et « Death Of Mother Nature Suite« , un long pamphlet sur la destruction de son environnement par l’homme. Enfin, toujours sur des textes poignants et chargés de sens, que portait Steve Walsh par ce chant typé hard FM de la période, « Lonely Wind » fut la première d’une série de mémorables ballades que Kansas allait livrer par la suite sur les célèbres quatrième et cinquième album (« The Wall », « Dust In The Wind », « Nobody’s Home »).
Finalement, c’est un peu à l’image du personnage de John Brown représenté sur la célèbre fresque qui illustre la pochette de ce premier album, que Kansas allait porter le flambeau du courant progressif américain, une évidence que confirmera ‘Song For America’ publié l’année suivante, en attendant la consécration planétaire induite par « Leftoverture » puis « Point Of Know Return » pour un groupe qui aura enchainé les disques d’or et de platine.
Formation du groupe
Dave Hope: Chant, Basse - Kerry Livgren: Chant, Guitares, Claviers - Phil Ehart: Batterie - Rich Williams: Guitares - Robbie Steinhardt: Chant, Violon - Steve Walsh: Chant, Claviers, Congas
Merci pour cette chouette chronique sur Kansas
Je suis un fan invétéré du rock progressif et depuis plus de 45 ans j ecoute Yes King Crimson Genesis Kansas Styx Rush Genesis pour les plus connus .Je voudrais évoquer la carrière de Kansas formidable malgré les remaniements je regrette le départ de l’emblématique Steve Walsh au chant en 2014 ( remplacé par Ronnie platt) et souhaite dire un mot sur le dernier album assez pop et proche d un Toto j avoue assez lisse mais agréable à écouter je préfère de beaucoup » The prélude implicit « du bon vieux Kansas pêchu a avoir absolument chez soi pour se motiver durant les soirées d hiver