In Spiral

Par

(4.2 sur 5) / Autoproduction
Categories
Atmosphérique Rock Progressif

Et voilà, le Boffo nouveau est arrivé ! Que de chemin parcouru depuis les années Musea, une longue et riche période dans laquelle le guitariste lorrain a peaufiné son art de la miniature (*) : une mélodie, un rythme, une atmosphère, suffisent à brosser en quelques minutes un tableau musical.

La sortie de ce 14eme album a été savamment orchestrée à l’aide 3 singles associés à des clips vidéo que je vous recommande visionner (**). Distillés sur les quelques mois précédant la parution d’In Spiral, « Fly Away », « Childhood Dream » et « Night Sky » nous font découvrir un monde musical avec des sonorités plus électroniques et des teintes plus mélancoliques qu’à l’habitude. Le ton était donné et la découverte de l’album avec ses 10 pistes confirme cette volonté de proposer une musique assez atmosphérique avec des sonorités renouvelées et sans doute un côté plus introspectif. Bien sûr, la guitare du maître est toujours bien présente ! Claire Chookie Jack, Patricia Alves Peito (basses), William Bur (batterie) se partagent la rythmique, tandis que Séraphin Palmeri s’occupe des claviers.

image

L’entame, « Fly Away » aborde sans complexes un style de musique répétitive / minimaliste, avec justement cette guitare qui vient glisser au-dessus de la masse sonore. Plusieurs autres pistes rependront ce schéma de musique répétitive électronique : « Cosmic Blosson », « Seed Of Light » « Epicyles », « Blue Nebula », « Space Time ».

« Childhood Dream » et « Inner World » évoluent quant à eux dans des mouvements de danse lente, joliment balancés sur le plan rythmique. « Connection Breakdown » est sans doute la piste la plus étrange de l’album et la plus complexe dans l’approche des sonorités et du jeu instrumental.

L’album se termine avec le très beau « Night Sky » qui va lentement et crescendo de l’ombre à lumière et prend soudain de l’altitude, notamment grâce aux chœurs (du Conservatoire de Metz) qui placent la musique hors de l’espace et du temps.

Dans cet album, Jean-Pascal Boffo nous laisse entrevoir un nouvel horizon musical relativement différent de ces prédécesseurs, et notamment de l’avant dernier Le Jardin des Rêves. On n’y retrouvera pas la légèreté des motifs mélodiques, nulle trace non plus de ces petits moments espiègles dont le guitariste pare régulièrement sa musique. Les sonorités et rythmes électroniques ajoutent ici une certaine froideur et distance, agréablement compensées par le jeu d’une guitare toujours inventive et très expressive. Après tout, la guitare n’est elle pas la voix de JPB ? On imagine que sur cet album instrumental l’artiste souhaitait une musique moins descriptive et démonstrative qu’à l’accoutumée, quelque chose de plus intérieur et de personnel, teinté d’un soupçon de mélancolie. Entre musique spatiale et rock progressif, à vous de jouer et de découvrir les 10 nouvelles perles d’In Spiral !

(*) A l’exception notable du Rituel de 1988, où JPB aborde avec maîtrise un prog nettement symphonique. A (re)découvrir d’urgence !

(**)

Formation du groupe

Basse : Claire Chookie Jack (2, 3, 5, 8) - Patricia Alves Peito (4, 6, 7, 9) - Claviers : Séraphin Palmeri (1, 2, 4, 5, 6, 7, 9, 10) - Batterie : William Bur - Guitares, séquences, synthétiseurs : Jean Pascal Boffo - Avec la participation du chœur spécialisé du Conservatoire de Metz (10)

🌍 Visiter le site de Jean Pascal Boffo →

Partager cette critique

👇 Recommandé pour vous

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *