Le Jardin des Rêves

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(4.2 sur 5) / Autoproduction
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Rock Progressif

Depuis son premier album solo en 1986, le guitariste lorrain Jean-Pascal Boffo distille régulièrement ses albums, puisque nous voici avec ce « Jardin des Rêves » à sa treizième réalisation.

N’étant pas d’une nature superstitieuse, c’est sans appréhension particulière que j’aborde ce dernier opus. 12 titres sur 48 minutes, je me dis que le génial miniaturiste qu’est Jean-Pascal Boffo a encore frappé. Comme dans « Jeux de Nains » (son inoubliable « Carillon »), et nombre des albums suivants, le fin mélodiste ne se lance pas dans de longs développements et propose une succession d’idées musicales et d’atmosphères tantôt aériennes, tantôt chantantes et dansantes, volontiers espiègles … Il y en a pour tous les goûts. Reprenant pour titre de l’album un des 12 titres du précédent « Invizible », « Le Jardin des Rêves » en est-il un simple prolongement ? Et bien à l’écoute et au regard de l’instrumentation plus développée du dernier opus, il ne me semble pas. Voyons de plus près quelles Fiori Musicali poussent dans « Le  Jardin des Rêves ».

Une voix féminine aérienne double la guitare dans « Les Vents Immobiles » (concept aérodynamique intéressant!), vents qui deviennent très mobiles dans la seconde partie de ce titre introductif particulièrement réussi. Poursuivons avec la danse lente du « Rêve du Papillon » et son étrange flûte. Les ballades s’enchaînent et font entendre violon, sax, contrebasse, et bien sûr l’inimitable guitare de Jean-Pascal.

La guitare rythmique un peu jazzy de « Dreamland », le violon de « Timeless » et la simple guitare de « The Smiling Room » apportent leur lot de belles mélodies et d’ambiances apaisées. « Manderley » et plus loin « The End » qui clôt l’album, sont les 2 seuls titres avec voix (féminine) chantée, tout le reste étant instrumental.

Mention spéciale pour le magnifique « Seven Clouds », son superbe thème, puissant et serein à la fois, et son étonnant accompagnement à la batterie. Du grand art ! Un peu d’espièglerie dans le titre et la musique de « La Belle au Moi Dormant ». Du pur Boffo dans le texte et la musique ! Quelques agréables moments purement acoustiques vous transportent avec « Sleepy Time », « La Porte du Songe » et « Tears ».

A l’instar d’un Anthony Phillips ou d’un Steve Hackett, sinon d’un Pat Metheny, notre gentleman guitariste ne se perd pas en vains exercices de style plus ou moins acrobatiques. L’essentiel est dit en quelques phrases musicales concises, d’une grande richesse mélodique et parfaitement maîtrisées.

L’esprit et le style qui prévalaient déjà en 1986 sont toujours bien présents, l’inventivité et la finesse aussi !

Formation du groupe

Jo Cimatti : Chant - Hervé Rouyer : Batterie, percussions - Niels Engel : Batterie, percussions - Claire Parsons : Chant - Laurent Payfert : double basse - Stéphanie Grevedon : violon - Pierre Cocq Amann : saxophones, flûte - Jean Pascal Boffo : guitares, basse électrique

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