Sky Void Of Stars

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(5 sur 5) / Napalm records
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Atmosphérique Rock Progressif

Après le magnifique City Burials sorti en 2020, les Suédois de Katatonia nous offre avec ce Sky Void Of Stars une nouvelle perle de rock atmosphérique /mélancolique.

Si leur précédent opus avait pu décevoir certains fans par un coté trop «policé» et une production jugée trop froide, cette nouvelle livraison devrait mettre tout le monde d’accord puisqu’on y retrouve tous les éléments classiques du groupe que ce soit en terme de composition, de production ou d’interprétation. Lignes de chants doublées, vers qui se chevauchent, réverbération renforçant l’impact du chant et bien sur ce son énorme dû au travail admirable du producteur danois Jacob Hanse.  Pourtant, si le groupe ne s’éloigne jamais très loin de la formule qui l’a rendu célèbre, il continue sur la lancée d’innovation amorcée par les musiciens depuis The Fall Of Hearts sans toutefois renier ses racines.

Si City Burials avait un coté contemplatif, Sky Void Of Stars est d’entrée de jeu heavy avec des guitares misent en avant comme le prouve «Austerity», premier titre très progressif porté par une  rythmique complexe offerte par les mains expertes de la paire Moilanen / Sandin, respectivement batteur et bassiste du combo.

« Colossal Shade », le titre suivant poursuit dans la même veine mais c’est la lourdeur qui prend le pas sur le dynamisme et ce sont cette fois les riffs de plombs de Roger Öjersson et d’Anders Nyström qui mènent la danse, le tout soutenu par de discrètes touches électro.

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« Opaline », morceau presque enjoué qui aurait pu trouver sa place sur Great Cold Distance poursuit sur un mode plus calme. Le titre brille par ses claviers et le chant de Jonas Renske qui effectue jusqu’ici un sans faute.  

Avec « Birds », c’est le retour du dynamisme avec un riff de guitare qui évoque immanquablement Paradise Lost. Encore une fois, le groupe tourne son regard vers son passé avec ce titre qui aurait pu figurer en bonne place sur son Viva Emptiness.

L’envoutant « Drab Moon » aux motifs de synthé hypnotiques et le sombre « Author » à la rythmique groovy et au solo efficace nous emmènent inexorablement vers la perle de cet album, à savoir la superbe balade « Impermanence » sur lequel Jonas Renske partage le chant avec son compatriote Joel Ekelöf (Soen). Un titre lumineux sur lequel les voix des deux artistes se marient à la perfection pour nous offrir cinq minutes de beauté absolue, cinq minutes de poésie à donner la chaire de poule, relevées par un solo venu d’ailleurs qui ajoute à la magie du morceau. 

Difficile de passer après un tel titre et pourtant, les musiciens parviennent à nous offrir un « Sclera » mélancolique à souhait sur lequel Daniel Moilanen délivre un jeu de batterie assez technique puis vient ensuite « Atrium », titre groovy et immédiat qui pourrait bien devenir un hymne incontournable du groupe.

L’album écrit et composé par le seul Jonas Renske se termine sur « No Beacon To Illuminate Our Fall », titre qui à lui seul pourrait résumer ce qu’est Katatonia aujourd’hui, une alternance de calme, de puissance, de passages atmosphériques, d’extrême sensibilité, d’une bonne dose de mélancolie, de ténèbres et au delà de tout cela, de lumière car si Sky Void Of Stars est un album sombre, il s’en dégage toutefois quelque chose de positif.

Sky Void Of Stars est un album varié (comme le prouve les trois singles totalement différents qui ont précédé sa sortie « Atrium », « Austerity », « Birds »), admirablement bien construit et qui possède de superbes mélodies et quelques refrains assez immédiats. Celui-ci demandera toutefois plusieurs écoutes pour appréhender toute la richesse de ses arrangements (notamment les nappes de claviers) car si en apparence tout ici paraît simple, les rythmiques et les riffs délivrés par des musiciens techniquement irréprochables sont bien plus alambiquées qu’il n’y paraît au premier abord. Impossible de ne pas finir sans parler de Jonas Renske qui livre une prestation vocale impressionnante dans le rendu des différentes émotions abordés au travers des textes et qui donne sa véritable force à un album indispensable.

N’ayez pas peur, rejoignez la face sombre du prog !

Formation du groupe

Anders Nyström: Guitares / Claviers - Daniel ’mojjo’ Moilanen: Batterie - Jonas Renkse: Chant / Guitare - Niklas Sandin: Basse - Roger Öjersson: Guitare - Joel Ekelöf (Soen): Chant / Invité

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