Destination Eternity

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(5 sur 5)
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Rock Progressif

Sander Heerings et Jan Willem Ketelaers nous transportent dans un concept album avec un univers peuplé d’âmes errantes « Un autre monde, pas notre monde mortel, où les âmes vivent, une vie éternelle pour toujours… ». La réunion de ces deux pointures qui ont travaillé avec un bon nombre de groupes prestigieux de la planète prog (The Dust Connection, Knight Area, Ayreon, Valentine) se présente sous les meilleurs auspices. Nous n’irons pas bien loin pour appréhender le genre ou les influences de Into The Open, puisque nous retrouvons au fil de l’écoute les contours d’un rock progressif mélodieux dans le style d’Ayreon, Asia ou bien de Dukes of the Orient.

Et c’est sans surprise que ce « Destination Eternity » fort de onze plages, déroule son progressif soyeux et velouté, le tout couronné d’un beau contraste en ce qui concerne la voix fabuleuse de Jan Willem Ketelaers que l’on retrouve plutôt à l’habitude dans les formations Hard ou Métal, l’effet est saisissant et particulièrement rafraîchissant. L’ambiance  développée sur les trois titres d’ouverture que sont : La courte intro « Origins » puis le dynamique « Birth » et le mélancolique mais musclé « Once », donnent le ton, nostalgie et sensibilité sont au programme. L’idée des compositeurs est claire, s’accaparer l’attention de l’auditeur et faire en sorte qu’il ne lâche plus son écoute, et je vous avoue que je me suis laisser embarquer dans l’aventure sans aucune réticence tant ce début d’album est prometteur.

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La suite des titres ne dément pas cette première impression, bien au contraire, Into The Open enfonce le clou, chaque morceau apportant son panel de sensations. Naviguant entre un Hard-Rock/Progressif mélodique comme avec « Back to the Days », qui met remarquablement en valeur la voix parfois rocailleuse de Jan. L’on poursuit dans l’excellence avec l’instrumental atmosphérique « Nostalgia » et ses chœurs synthétiques, puis la ballade sentimentale de « Purpose » qui bénéficie de refrains tenaces jusqu’à l’épique et symphonique « Judgement Day », de presque 10 minutes, un titre euphorisant marqué par des claviers aux sonorités vintage. Sur une ligne mélodique pop/rock-progressif, « Eternity », développe une accroche toute puissante et évoque certains titres du ‘Silent Nation’ (2004) de Asia, celui du duo Downes/Payne. La délicatesse mélodique de « Ride the Wind » se fait ballade, nous avons le plaisir d’entendre la voix de Maria Catharina qui répond à celle de Jan, elles n’auront de cesse à hanter notre cerveau tant le mariage est harmonieux et que dire des soli de synthés, une pure merveille. « When the Crowd Is Gone » va droit au but, sans fioriture, le rythme est imparable, le tempo est enlevé proposant des variations parfaitement calibrées, celui-ci restant amarré à un prog réunissant avec talent mélodie et énergie. La ballade « Half Song » aux claviers sucrés permet une nouvelle fois d’apprécier le chant de Jan Willem Ketelaers, qui si il est souvent puissant sait aussi se faire velours et aller à l’essentiel pour exprimer bon nombre d’états d’âme.

Into The Open forge sa propre identité tout en gardant une ligne musicale ancrée dans un rock progressif ancestral, mais de très bonne facture. Onze titres sans faux pas, ce « Destination Eternity » est une excellente surprise !

Formation du groupe

Jan Willem Ketelaers (Knight Area, Ayreon, Valentine) / chant - Sander Heerings (Wane of Summer, The Dust Connection) / claviers - Robert Spaninks (The Last Element, The Dust Connection) / batterie - Martijn Balsters (The Dust Connection, Up The Irons) / guitares - Frank Strokap (Symphonic Rock Night) / basse - Ronald Martens (Up The Irons) / guitares Avec: - Maria Catharina / chant sur "Ride The Wind" - Marcel Coenen / solo de guitare sur "Ride The Wind" - Kim de Beer / violon le "Judgement Day"

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