Pour ce tout nouvel album nos trois mousquetaires du prog ne sont plus que deux et se présentent d’ailleurs sous leurs deux noms, Marco Bernard et Kimmo Pörsti, l’américain Steve Unruh ne contribuant plus qu’à un seul morceau. Toutefois, vous pouvez considérer sans problèmes qu’il s’agit bien d’un album des fameux Samurai of Prog, et d’un tout bon ! D’ailleurs le style très symphonique des 7 premiers albums est toujours bien présent.
Préparez-vous à revivre les 4 voyages de Gulliver selon Jonathan Swift, encadrés d’une ouverture et d’un final !
Après quelques accords en imitation de clavecin, l’« Overture XI » démarre façon « Battle Of Epping Forest » de Genesis. L’orgue enchaîne et vers 1’30 ce même orgue se lance dans un thème furieux, style « Baba Yaga » des fameux « Tableaux d’une Exposition » de Moussorgski. Claviers vintage, guitares et saxophone viennent compléter ce morceau instrumental. Débute le premier voyage de Gulliver avec la longue « Lilliput Suite » qui enchaîne 6 parties sur près de 18 minutes. On y entend la voix quasi Gabrielienne de Marco Vincini. Étonnant. Fermez les yeux, vous êtes dans « Foxtrot » ! Mon morceau préféré de l’album. A noter un très beau solo de guitare (Ruben Alvarez) dans la 5eme partie de la suite, « The Theft of the Blefuscudian Fleet », un peu après 13’.
Le deuxième voyage, purement instrumental, nous emmène chez les géants (« The Giants ») de Brobdingnag. Changement de sonorités et de style : on quitte le symphonique à la Genesis pour un style plus contemplatif et atmosphérique, avec sax et piano. « The Land Of The Fools », à peine moins développé que « Lilliput Suite » porte Gulliver vers Laputa, Balnibarbi et autres improbables contrées. Ici c’est Daniel Fäldt le chanteur de Simon Says qui officie. Excellente inspiration d’Alessandro di Benedetti, claviériste de Mad Crayon et d’Inner Prospekt.
Nouveau changement de style avec le voyage au pays des Houyhnhnms (« Gulliver’s Fourth Travel »). Le Rock Progressivo Italiano déploie ses splendeurs mélodiques et harmoniques, ainsi que son sens du théâtre caractéristique, le tout porté par le chant en italien de Stefano Galifi et le violon de Steve Unruh. Le court et diablement entraînant « Finale » égrène sa joyeuse fanfare, loin des développements nettement plus élaborés du reste de l’album, juste pour le plaisir !
Et voilà, Bernard et Pörsti nous sortent un superbe album digne des précédents, avec son impressionnant cortège de musiciens, et ses superbes idées musicales. The Samurai of Prog s’imposent de plus en plus comme les maîtres actuels de ce magnifique style symphonique !
Formation du groupe
Marco Bernard : Basse - Kimmo Pörsti : batterie et percussions Marek Arnold : Saxophone - Steve Unruh : chant et violon
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