Gildas Arzel

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(4.5 sur 5) / Kevin Organisation
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Blues Rock Celtique Folk Rock Pop/Rock

Je vous propose aujourd’hui un petit flash-back sur un artiste français, peu connu (à tort) du grand publique, en la personne de Gildas Arzel et par la même occasion je vais faire un immense focus en  particulier sur son 3eme album solo sorti en 1997 qui s’appelle tout simplement « Gildas Arzel ».

Cet album succède à « gens du voyage » sortie en 1991 et « Entrez dans la danse » parue en 1994. Je vais volontairement faire l’impasse sur le tube « Laissez mourir les sirène » de l’année 87 et l’unique album du groupe Canada « sur les traces » sortie en 1988, où le sieur Gildas œuvrait en compagnie de son frère Gwen, Erick Benzi et Jacques Veneruso. Tant que je suis en mode « impasse », je vais aussi faire abstraction de ses très nombreuses participations en guest avec des artistes de grande renommé. Par contre ne comptez pas sur moi pour cracher le morceau, je ne suis pas une balance et je ne lâcherai rien. Le mieux cher lecteur (trice) sera de faire appel à la pléiade de moteurs de recherches disponibles pour parfaire la découverte de l’artiste.

Bon allez, on va maintenant un peu parler de l’album avec comme mission, et non des moindres, vous donner une grosse envie de goûter à cette galette….. Qui démarre avec « Brazebeck », sur de belles nappes mettant en avant une poignante guitare égrenant ces notes et couinant une mélodie plaintive qui vous arrache les tripes. C’est déconcertant de simplicité mais le titre fait mouche. Belle entrée en matière pour cet instrumental en mode « guitar hero ».

La transition se fait en douceur avec « Au cœur des pierres levées ». Bon si vous n’avez pas saisis le sens nous plongeons dans la région bretonne et ses folklores. Vous allez enfin découvrir la voix particulière de Gildas un brin éraillée sur un bon rock celtique, un pont vers la troisième minute pour casser le rythme absolument génial dans le travail des synthés, des chœurs et nous repartons de plus belle pour de nouvelles bifurcations folk enchainant sur une guitare bien saturée.

Bon, le décor est planté, l’album s’annonce très goûteux. « Prend ma main » est un des 4 titres venant d’albums précédents, avec un lifting au niveau des arrangements, et parfois de petites retouches de paroles. Déjà la première version avait de bonnes bases, là en revanche nous passons un cap à tous les niveaux. Nous voilà avec un blues rock magnifique. « Avant de t’aimer » est aussi un titre déjà présent sur un autre album, et là aussi une chouette balade folk excellemment revisitée qui va à l’essentiel, frisson et poil d’avant-bras en érection, et tout se fait en douceur. La voix de Gildas fait mouche, c’est paisible à souhait, le final et ses harmonies vocales est grandiose. La troisième revisite est une fois de plus une réussite « Comme ça tu sais » est un Pop Rock celtique. Un pont où le banjo se met en place pour donner une couleur folk country. Un titre qui vous accroche bien les tympans. Nous passons sur « Nolwenn » un pur instrumental acoustique à deux guitares, les jeux se croisent sans jamais se marcher sur les pieds, bien au contraire, chaque guitare est au service de l’autre. Nous arrivons sur la quatrième revisite. Sachez que celle-là, elle m’a secouée. Sans doute par rapport à ma sensibilité et d’évènements futurs dans ma vie, bref pour moi c’est THE titre, « Et tes yeux bleus ». Un arrangement / mixage parfaitement maitrisé, des paroles fortes, le solo de guitare, les chœurs, bref le réécouter encore aujourd’hui produit toujours le même effet et c’est surtout, une jolie perle de plus que compte l’album.

Gabriel Yacoub (Malicorne) Nous offre toute sa malice et son immense talent sur le travail des voix en canon sur « Ami, Ame, Amen » du pure folklore malicornien. Détonant dans l’album mais franchement avec le recul un titre de 2 minutes qui a justement toute sa place sans la moindre hésitation. Surtout faites-moi le plaisir d’écouter le travail des voix.

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Le titre suivant mérite une petite anecdote et une petite confidence en même temps. « Frappent les vagues ». Tout d’abord, contrairement à la France il a remporté en Belgique un franc succès, comme quoi les Belges sont des gens de goût pour apprécier ce titre à juste titre, un rock / blues bien trituré avec un zest d’empreinte celtique avec ces cornemuses et autres binious. Le chouette solo guitare qui vous porte sur les écumes, encore une fois du bel ouvrage. Changement de décors avec « Oubliés du ciel » un folk country avec là aussi une belle robe celtique pour enrober le tout.

On finit notre petit tour de l’album avec un redoutable « Psalmodie », un chouette blues cajun qui sent bon le bayou. La voix si particulière de Gildas Arzel colle à ses accords et se prête à merveille dans cet ultime final qui vous transporte dans des contrées lointaines pendant plus de trois minutes.

Comme vous allez le découvrir, si vous ne le connaissez pas encore, Gildas Arzel possède un univers d’une grande richesse. L’album reflète parfaitement les différents pays dans le monde où Gildas a trainé ses guêtres et s’est enrichi de nombreuses cultures et instruments, surtout à cordes. Sur cet Album nous avons une pléiade de musiciens de premier plan et force est de constater que, aussi bien entouré, on ne peut que s’émerveiller de cet immense et prestigieux album intemporel qui n’a pas pris une ride au fil des ans. La présence et l’aide inconditionnel d’Erick Benzi et JJ Goldman ont permis une remise à plat pour lui permettre de ressusciter de véritables petits bijoux. Foncez tête baissée vous ne serez pas déçu

Formation du groupe

Gildas Arzel : Guitare, Lead Guitare, Guitare acoustique, Steel Guitar, Mandoline, Banjo, Violon, Dobro, Chant, chœur Programmation, barbecue - Nicolas Yvan Mingot : Guitare acoustique et Electrique (Piste: 3, 5, 6, 7) - Jean-Jacques Goldman : Guitare acoustique, Chœur, Voix (piste : 8) - Christophe Battaglia, Choeurs, synthé, marseillais - Jacques Veneruso, Chœur, guitare - Yannick Hardouin : Basse - Charly Doll : Batterie, Percussions - Nikki Matheson : Harmonies Vocales (Piste: 4) - Erick Benzi : Claviers, Programmation, Chœur, Percussions - Jean-François Bourassin : Voix (Piste: 8) - Gabriel Yacoub : Voix, Chœur - Bruno Le Rouzic : Cornemuse

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