Through The Eyes Of Love

Par

(4 sur 5) / Vanguard
Categories
Pop/Rock Rock Rock Progressif Rock Psychédélique

Le fait de chroniquer le dernier FROST* (avec l’astérisque) m’a rappelé que j’avais au fin fond de ma discothèque vinyle un album acheté en 1970 qui avait le même patronyme : (The) FROST. L’album en question se nomme « Through The Eyes Of Love » il est le troisième et dernier album du groupe. L’avait précédé ‘Frost Music’ (1969) et ‘Rock and Roll Music’ (1969). « Through The Eyes Of Love » se trouve être le plus intéressant des trois productions. Il faut dire qu’il y a de supers musicos dans le band : Guitares et chant – Dick Wagner (A.Cooper, L.Reed, P.Gabriel, Kiss), Chant, guitare – Don Hartman (Larry McCray. Ringo Starr), Guitare, harmonica, chœurs – Gordy Garris Basse, chœurs et Bob Riggs Batterie, chœurs.

Une piste de plus de sept minutes démarre les hostilités, « Black As Night ». Avec un superbe riff de guitare et une structure mélodique que l’on peut rapprocher à celle du rock progressif. Le titre est entrainant et recèle des breaks astucieux où se développent toute la dextérité des musiciens. « Fifteen Hundred Miles (Through The Eye Of A Beatles) » poursuit la mélodie précédente en incorporant le refrain tronqué du « Hey Jude » des Beatles.

image

Le rock progressif n’étant à l’époque qu’à ses premiers balbutiements le groupe empruntait sans le savoir son chemin en malaxant habilement rock, hard rock et rock psychédélique. Le titre éponyme « Through The Eyes Of Love » quant à lui s’évade dans les contrées sulfureuses d’un rock plus bourru façon ZZ Top. Le suivant « God Helps Us Please » qui forme un tout avec son prédécesseur (une déclaration anti-guerre) vire dans une ambiance plus calme et prog, sa partie acoustique ainsi que son solo de guitare valent leur pesant d’or, les couplets et refrains se frayant un chemin vers ce que fera, dans l’esprit, Queen, mais en plus démonstratif, quelques années plus tard.

« Maybe Tomorrow » s’inspire d’un riff des Beatles (She Said). Ce rock bien rythmé mais plus basique, se montre moins ambitieux que les autres compositions de l’album. Dans un style plus délayé « It’s So Hard » démontre le savoir-faire de Wagner avec sa guitare incisive et aventureuse, le tout contrebalancé par des chœurs qui tranchent avec la mélodie. « A Long Way From Home » fait basculer le groupe dans une ballade rock/popisante, d’une grande sensibilté, elle s’inscrit dans ces petites bulles de fraicheur que sauront nous concocter des années plus tard des groupes comme Styx ou Kansas. Pour terminer l’album, un Hard/Blues puissant et bien trempé, « Big Time Spender », dans le style de Johnny Winter avec un Dick Wagner et son jeu de guitare toujours aussi fluide et précis.

Un album qui, à sa sortie n’a pas trouvé son public malgré la qualité des compositions et des musiciens. Il faut dire que la maison de disque Vanguard n’a pas soutenue comme il se devait cette production. Il n’en reste pas moins que « Through The Eyes Of Love », véritable terreau fertile pour le futur du prog, reste un super témoignage de cette décade où tous les genres musicaux faisaient bon ménage !

Through The Eyes Of Love – God Helps Us Please

Formation du groupe

Dick Wagner : Lead. Guitare, Chant - Donny Hartman : Guitare, Chœurs, Harmonica - Gordy Garris : Basse, Chœurs - Bobby Rigg : Batterie, Chœurs

Partager cette critique

👇 Recommandé pour vous

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *