Glory Of The Inner Force

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(5 sur 5) / Negram
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Jazz-Rock Rock Progressif

Publié chez Negram en Mai 1975, ‘’Glory Of The Inner Force’’ célèbre son cinquantenaire en 2025 !.

Parmi les Pays européens où le rock progressif essaima depuis la Grande Bretagne, la Hollande ne faisait sûrement pas pâle figure avec des formations telles que Kayak, Focus, Trace, Earth And Fire, Supersister, sans oublier Finch. Ce quartet fut formé à La Hague en 1974, au cœur de l’âge d’or, autour d’une brillante section rythmique composée du batteur Beer Klaasse et du bassiste Peter Vink, rapidement rejoints par le précoce guitariste Joop Van Nimwegen sur lequel son compatriote Jan Akkerman (entre autres) ne tarira pas d’éloges par la suite. Le premier claviériste Paul Vink fut rapidement remplacé par Cleem Determeijer dont la formation classique allait apporter une forte valeur ajoutée à cette musique totalement instrumentale.

Enregistré en Février 1975 aux Studios Intertone de Heemstede, et sous une somptueuse illustration de pochette signée par le batteur Beer Klaasse lui-même, ce premier album d’une cinquantaine de minutes organisées autour de quatre plages d’une durée allant de 9 à 13 minutes, s’inscrivait dans un registre entre rock progressif dans une dimension hautement symphonique (Yes…) et un jazz-rock proche du Mahavishnu Orchestra dont ce quartette revendiquait de fortes influences. ‘’Register Magister’’ ouvrait avec brio le répertoire dans une mosaïque complexe de thèmes, motifs et entrelacs de guitares et claviers portés au gré des signatures rythmiques de l’impressionnant batteur Beer Klaasse, et autour d’étonnantes lignes de basse de Peter Vink, particulièrement encore sur le morceau suivant.

Un groove funk appuyé à la guitare rythmique de Joop Van Nimwegen embarquait ‘’Paradoxical Moods’’, une seconde plage qui, comme les deux suivantes, tempérait cette fusion à l’état brut par des textures nourries tour à tour par une six-cordes pouvant, à partir de la sixième minute, évoquer Santana, quelques nappes de mellotron, un piano Honky tonk dans la dernière partie, et surtout un formidable chorus de Clem Determeijer à l’orgue Hammond. Sur ‘’Pisces’’ comme l’ensemble de l’album, le jeune virtuose Joop Van Nimwegen nous gratifiait de solos d’une guitare électrique tour à tour fulminante et véloce, ou atmosphérique et sensuelle dans les séquences bluesy et lentes de ce troisième morceau, délivrant ensuite des arpèges hackettiens à 7,20 minutes sur la dernière plage ‘’A Bridge To Alice’’, aux côtés du claviériste qui brassait et alternait orgue, Moog et piano électrique. Son synthétiseur ARP donnait ensuite une touche légèrement mystique aux toutes dernières notes de ce répertoire très compact et aux arrangements particulièrement soignés.

Sorti au cours de la même année, le single (inédit) ‘’Colossus’’ est devenu un véritable objet de culte recherché par les collectionneurs, avant que ses deux parties ne soient reprises en bonus sur la réédition mentionnée à la fin de cette chronique. Puis en 1976, bien mal mis en valeur par une illustration de pochette peu inspirée, le second album ‘’Beyond Expression’’ révéla néanmoins un groupe ayant gagné en créativité et en maturité, autour de ses trois longues suites à tiroirs dont la dernière (‘’Beyond The Bizarre’’), à la fois riche et luxuriante, reste le sommet absolu. Le groupe publia finalement ‘’Galleons Of Passion’’ en 1977, encore très convaincant bien que sensiblement inférieur aux deux précédents, avant la séparation du groupe l’année suivante. ‘’Mythology’’, une anthologie (coffret compilation remasterisée de 225 minutes sur 3 CD) parut en 2013 (Pseudonym/Netherlands & Belle Antique/Japan).

‘’Glory Of The Inner Force’’ fut réédité en 1994 (Pseudonym/ Netherlands) dans une version remasterisée incluant deux pistes bonus (‘’Colossus’’ Part 1 & Part 2).

Formation du groupe

oop Van Nimwegen : guitares électriques et acoustiques - Cleem Determeijer : piano à queue, piano honky tonk, piano électrique Cei Carnaval, orgue Hammond, Mellotron, synthé Arp Pro-Soloist - Peter Vink : basse, pédales de basse - Beer Klaasse : batterie

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5 sur 5

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