In the Hot Seat

Par

(3.5 sur 5) / Victor Entertainment
Categories
Rock Progressif

Retour sur le neuvième et dernier album « In the Hot Seat », sorti en en 1994, du légendaire groupe britannique Emerson, Lake and Palmer. Malgré les mauvaises critiques qui ont été émises lors de la sortie de cet opus, cet ultime effort du super groupe E.L.P. mérite, à mon avis, une réécoute attentive.

Il faut bien reconnaître que « In the Hot Seat » contient tout ce qui fait le charme du groupe, du rock symphonique, du progressif et des chansons à texte, peut être manque t’il ici l’étincelle qui fait la différence entre un bon et un exceptionnel album. Il faut dire qu’E.L.P. est coutumier du fait et que ses productions font les montagnes russes entre ce qui est excellent comme avec Tarkus (1971) ou Trilogy (1972) et ce qui est moyen à l’image de Works Volume I (1977) ou passable avec Love Beach (1978).

« In the Hot Seat » prend un super départ avec un démarrage sur les chapeaux de roues pour l’incroyable « Hand Of Truth » dans la droite lignée de ce qu’affectionne particulièrement Emerson. Une musique dynamique et symphonique affublée d’un fantastique solo au synthé, magnifié par le chant au phrasé si particulier de Lake, rien à dire, une pure merveille ! On continue avec la ballade « Daddy », écrite par Greg, très émotionnelle et particulièrement touchante, les paroles évoquant la disparition inexpliquée, à ce jour, de la jeune Sara Anne Wood. Les claviers de « One By One » poursuivent leur chemin dans un registre des plus classique pour la formation, la démesure habituelle est maîtrisée pour laisser place à une mélodie haute en couleur propice aux arrangements et à la technique de Keith, qui surfe sur elle comme un beau diable. Je passe sur « Heart On Ice » et « Give Me A Reason To Stay » deux ballades sirupeuses sans grand intérêt. « Thin Line » ne m’emballe pas non plus, malgré une rythmique funky bien balancée.

image

La reprise du « Man In The Long Black Coat » de Bob Dylan vaut vraiment le détour pour la voix de Greg, bien sur, mais aussi pour la réorchestration qu’en a fait le claviériste. Retour vers des contrées mieux balisées avec « Gone Too Soon » un rock bien balancé où les claviers omniprésents jusqu’à présent font un peu de place à la guitare et à une section rythmique métronomique et percutante. Le progressif et remuant « Street War » clôt l’opus et donne l’occasion aux musiciens d’effectuer leurs numéros de prédilections alignant prouesses techniques et soli de folies.

En tout état de cause, voilà un dernier album pour une fin de carrière qui aurait mérité d’un peu plus de panache. Mais, ne faisons pas la fine bouche, « In the Hot Seat » contient bien, et majoritairement, cette musique si particulière à E.L.P. et qui à fait leur succès !

Formation du groupe

Keith Emerson - claviers - Greg Lake - guitare acoustique et électrique, basse, chant - Carl Palmer - batterie, percussions - Avec : Keith Wechsler, Richard Baker, Brian Foraker - Programmation des claviers - Bill Wray, Maula Mattioli, Kristen Olsen : Chœurs - Chœurs additionnels : Fred White, Rick Nelson, Lynn B Davis, Linda McCrary

🌍 Visiter le site de Emerson Lake & Palmer →

Partager cette critique

👇 Recommandé pour vous

Masal

Par Jean-Paul Prat

5 sur 5

Toltec

Par Jon Anderson

4 sur 5

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *