Electric Mud - Quiet Days on Earth

Hagen Bretschneider et son Electric Mud poursuivent leur quête spirituelle avec le nouvel album « Quiet Days on Earth » (cinquième album studio). Hagen perpétue, à sa manière, l’exploration de notre monde en quinze titres agissants comme un révélateur sur l’état et la beauté de notre planète.

Des compositions toutes instrumentales qui touchent ici l’émotion dans tout ce qu’elle peut avoir d’intime et mais aussi d’universelle. La solennité des mélodies l’emporte et délivrent des accords empreints de suave sérénité. Mêlant des influences étendues allant de Pink Floyd à Jean-Michel Jarre, l’originalité de « Quiet Days on Earth » réside, évidemment, à choisir pour chaque titre l’atmosphère comme élément principal et de la mettre en adéquation avec les images quelle doit suggérer. L’exercice est difficile est je me suis prêté au jeu des devinettes musicales, sur la représentation de chacune des plages, et je dois dire qu’Electric Mud s’en sort plutôt bien quant à la précision de l’évocation recherchée.

Des mélodies délicatement brodées parachèvent cette fine union et assurent la réussite de titres comme « Durance », « The space between the shadows » et le très Floydien « Eyes watching skies ». D’autres en leur temps avaient tenté l’exercice avec brio, « Quiet Days on Earth » me fait penser, mais dans un registre orienté plus jazz-prog, à ‘The First Seven Days’ (1975) de Jan Hammer (du Mahavishnu Orchestra).

Aucune ambiguïté sur ce « Quiet Days on Earth » qui mêle avec une aisance surprenante un intimisme chatoyant, propre à bercer nos âmes, et une bonne cohérence dans les ambiances recherchées.