Cactus Choir

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(4.5 sur 5)
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Rock Progressif

Après que son groupe éponyme Greenslade se soit séparé suite à la parution de « Time & Tide » (1975). Le premier effort solo du claviériste britannique Dave Greenslade (ex Colosseum), l’album « Cactus Choir »  sort en 1976. C’est un concept basé sur l’Ouest américain. (L’illustration de la couverture est de Roger Dean).

Les aficionados de la musique de Greenslade ne seront pas dépaysés par ce rock progressif digne des meilleures productions des années 70. « Cactus Choir »  témoigne des talents de compositeur de Dave et ce premier opus reste encore à ce jour tout à fait agréable à écouter. Sans surprise, les huit titres (dont la suite éponyme) déroulent un menu aux compositions variées favorisant un cadre musical propice aux ambiances soyeuses, aux nappes de synthés aériennes et à une recherche mélodique toujours très forte. Tous les ingrédients sont réunis pour que « Cactus Choir »  nous emmène dans un univers où l’on se laisse aisément transporter. Pour cela il suffit d’écouter les deux premiers titres de la face A, l’instrumental et énergique « Pedro’s Party » façon ELP et le chaloupé « Gettysburg » sous l’influence de Genesis pour avoir une envie irrésistible de poursuivre le voyage. L’évidente emprise d’influences jazz-rock est aussi présente tout le long de « Swings and Roundabouts » et le langoureux et fuyant « Time Takes My Time » qui avec sa voix féminine en contre chant rythmé par les soli de synthés font des miracles. Pour clore la face de la galette, l’instrumental « Forever and Ever » déroule la bande-son d’un rock progressif symphonique et lumineux.

Face B, la suite « Cactus Choir » (6:15 minutes) s’enchaîne de façon très cohérente, une introduction instrumentale aux claviers et synthés « The Rider » ample et dynamique, suivie d’une ballade chantée « Greeley and the Rest » qui prend une dimension intimiste visant l´émotion à travers ses refrains éthérés. Pour terminer « March at Sunset » court mais percutant. Dave Greenslade renoue avec ses racines jazz-rock instrumentales pour « Country Dance » et  « Finale » le plus long de l’opus (8:37 minutes). Deux pistes où les thèmes sont très variés, ponctués de phases musicales allant crescendo, syncopées et endiablées, mais pas forcément les meilleures plages du LP.

C’est un album qui reflète bien l’image d’une époque où le rock progressif brillait de mille feux. Dave Greenslade faisait parti des précurseurs du genre progressif au travers de sa carrière solo et avec ses participations à Colosseum et Greenslade. « Cactus Choir » reste un témoignage de cette période, pas capital mais à considérer !

Formation du groupe

Dave Greenslade - claviers, chant (4), vibraphone (5, 6, 8), percussions (3) - Tony Reeves - basse (1, 2, 6, 8) - Simon Phillips - batterie, percussions (1, 3) - Steve Gould - chant (2, 6) - Dave Markee - basse (3, 4), percussions (3) - John G. Perry - basse (7) - Mick Grabham - guitare (4) - Lissa Gray - chœur (4) - Bill Jackman - flûte (8), basse (8) - Gregg Jackman - coproducteur, ingénieur - Martin Ford - chef d'orchestre

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