Times Of Trouble

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(4.1 sur 5) / Random Sound
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Rock Progressif

Whitecave est un trio batave fondé en 2015 et dont le présent opus s’intitule Time Of Trouble, titre qui fait malheureusement sens à quasiment toutes les époques. On se passerait volontiers d’une telle universalité… Faut-il s’en étonner, l’écoute donne une impression assez sombre, rien de tragique cependant, sorte de mix entre Saga et Pink Floyd du plus bel effet. Le groupe composé d’Hans Holema, Cor Stein, et Dick Wit se réclame d’ailleurs de ces derniers, ainsi que de Camel, Genesis, Porcupine Tree, YES. Autant être ambitieux !

Pourtant la courte entame, « When You Don’t Have A Reason To Smile » se fait plus mélancolique que sombre, avec son ostinato de piano, quelques incises de guitare électrique et un chant calme. Les choses vont changer avec « The Day », celui du Débarquement sur les plages normandes. Quelques effets sonores et un chant désabusé et très en retrait se met en place. La ligne de guitare, assez poignante au demeurant et très expressive, prend alors toute sa place, tandis que l’intensité musicale s’accroit sensiblement. On retiendra aussi le glas implacable de la cloche tout au long du morceau. « In Pain » avec ses riffs à la Saga ou Arena se ménage un moment de calme après le milieu du morceau, toujours dans cette ambiance désabusée. Le climax vers 6’ est un véritable cri.

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Les pistes s’enchainent sans changement notable de sonorités, jusqu’à l’instrumental « Fire In The Hole » et son rythme guerrier. Musique de film ? « Threat » nous régale à nouveau d’une belle guitare chantante dans l’intro. « Refugees », à nouveau instrumental, fait référence à la guerre de Syrie et on ne sera pas étonné d’y entendre quelques tournures musicales moyen-orientales en particulier lors de très belles vocalises féminines. Un morceau très expressif et une des meilleures pistes de l’album à coup sûr. « Connected » au contraire se déroule dans un mode plus apaisé, sinon optimiste, et se pare d’une certaine lumière et mêmes tonalités majeures. Un ultime et lancinant instrumental, « In Memory Of Lost Souls » se veut un hommage simple et apaisé aux victimes des conflits.

Whitecave s‘était imposé un cadre conceptuel émotionnellement difficile et complexe. Sans tomber dans le piège de la surenchère sentimentale ou larmoyante, le trio fait preuve d’une belle maîtrise musicale de son sujet, avec fluidité et sans agressivité : le message véhiculé n’en est que plus intense. J’ai particulièrement apprécié une guitare très expressive et une belle homogénéité dans les atmosphères sonores. Bref, voilà une excellente découverte !

Formation du groupe

Hans Holema : guitares, chant - Cor Steijn : claviers, chœurs Dick Wit : batterie

🌍 Visiter le site de Whitecave →

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5 sur 5

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