Un album fait sur mesure pour les nostalgiques d’un rock progressif d’antan, « Ten Years Gone » le premier opus du groupe Strange Pop. La figure centrale du projet est Michał Dziadosz : Compositeur, chanteur et multi-instrumentiste, connu pour sa participation à la formation Iluzjon. Le musicien à fait appel, pour le soutenir dans ce projet, à de belles pointures de la guitare électrique, Michał Wojtas (Amarok), Michał Kirmuć (Collage) et Maciej Sochoń (Seasonal).
Comme dit dans la présentation de celui-ci par son label Lynx Music ‘C’est avant tout un hommage aux années 1970. Seuls les synthétiseurs analogiques, un nombre minimum de pistes, des méthodes d’enregistrement naturelles et l’abandon des solutions de studio modernes ont permis à l’effet final d’emmener vraiment l’auditeur dans cette époque magique’.
Et ce n’est pas moi qui dirait le contraire, tant la musique des six compositions présentes sur l’album sont profondément ancrées dans les années 70/80, si créatrices et prolifiques pour le rock progressif. Bien sur rien de bien neuf et d’original à se mettre sous la dent, mais le bain de jouvence proposé en majorité est, pour les amateurs de ce prog qui a bercé leur tendre jeunesse, plus que plaisant. Les compositions balaient à peu près tous les genres présents à cette période, et la musique, le style d’un bon nombre de groupes opérant dans ces décades resurgiront de votre mémoire.
Dès le premier titre, l’excellent « Quiet Storm » nous trouvons une mélodie habitée par le Floyd, tant par l’aspect planant de celle-ci que par la sonorité de ses claviers et de son solo de guitare façon Gilmour. Dans la Même continuité progressive « Goodbye Song » combine des sons de synthé plus électroniques avec des riffs de guitare plus appuyés et une section rythmique puissante. Strange Pop aborde avec « Ex Oriente Lux » une longue exploration instrumentale planante et synthétique, la musique est 100% électronique telle que nous la jouait Klaus Schulze dans le milieu des années 70. Une mélodie qui tire vers le rock psychédélique avec « Night Trip » une plage à l’atmosphère lourde dont la progression lente et mélancolique donne à celle-ci un ton fantomatique.
« 432 Bars » est le plus long morceau de cet album (+ de 14 minutes), mais aussi le moins intéressant, celui-ci nous replonge dans les prémices de la musique électronique, avec une longue suite de quelques sons de synthèse (des vagues) et un chapelet de notes de claviers vintage sans qu’une véritable mélodie ne s’en dégage. Cela me rappelle certains extraits de l’album New Age Of Earth (1976) du groupe Ash Ra Tempel, que par ailleurs je vous conseille. La dernière piste « All This Hope » est une composition élégante et simple développant un sens mélodique plus qu’affirmé reprenant le chemin des similitudes musicales avec des groupes comme Jane ou Eloy.
Au final « Ten Years Gone » réussit son pari de nous télétransporter une bonne cinquantaine d’années en arrière. Une écoute recommandée pour les amateurs de Rock Progressif au style rétro !
Formation du groupe
Michal Dziadosz : chant, basse, synthés, flûte etc... Avec: Michal Wojtas(Amarok) : guitares (1,2) Maciej Sochon (Saisonnier) : guitares (4,5) Michal Kirmuc (Collage) : guitares (6)
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