Folie à Trois

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(4.3 sur 5) / Autoproduction
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Jazz-Rock Métal Progressif Rock Progressif

Depuis que je suis tombé dans la marmite du Jimi Hendrix Experience il y a un bon nombre d’années de cela, je reste naturellement attiré par les Power Trio de type Guitare-Basse-Batterie. The Parallax Method rentre dans cette catégorie. On trouve donc dans ce groupe Britannique : Danny Beardsley à la guitare, Dave Wright à la batterie et Ben Edis à la basse. ‘Folie à Trois’ (en français dans le texte !), le premier album LP du groupe, nous offre 10 titres et 51 minutes de musique instrumentale de type rock progressif, jazz fusion, métal, etc… de très haut niveau.

We’ve Learned Nothing” ouvre le bal sur un thème complexe qui démontre la grande maîtrise du groupe, avec changements de rythmes, parties jouées à l’unisson et autres joyeuseries que l’on peut attendre de ce type de formation. Puis, une boucle à la basse accompagne une suite d’accords chromatique dans un style “Gainsbourg-ien”. Les différents sons de guitare tout au long du morceau sont vraiment excellents et jamais Danny Beardsley ne sombre dans la facilité de la démonstration technique sans intérêt.

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The Pope’s Personal Saxophonist” confirme le sens de l’humour du groupe puisque vous n’y entendrez aucun son provenant d’un saxophone; quant à savoir si le pape dispose d’un saxophoniste personnel…. Après une intro très enlevée témoignant de l’indéniable cohésion du groupe, une partie funky à la basse slappée vient rappeler le “Higher Ground” version Red Hot Chili Peppers, puis le groupe se lance dans un groove incandescent. On ne s’ennuie pas une minute car les changements sont incessants. On peut en dire autant de “Daniel’s Bed in a Field” qui nous ballade entre sonorités agressives, ruptures rythmiques et moments d’accalmie bienvenus.

Batman Brood’s Over Gotham” nous plonge dans une ambiance inquiétante qui colle bien au titre, avec une section bien lourde, avant d’évoluer vers un jazz plutôt traditionnel assez surprenant. Le titre “Cheeky Charlie’s Porky Pokers” navigue entre binaire et ternaire avec une déconcertante facilité et se permet quelques instants de respiration pendant lesquels la basse de Ben Edis s’exprime avec classe.

D-Ron’s Country Assault” propose un époustouflant intermède country qui nous amène à “Under The Stinging Tree of Death”, son riff heavy, ses incroyables unissons basse/guitare/batterie, et son ambiance latino “Santanesque”. La vibe Heavy Metal de “Ainsley’s Chariot” se teinte d’un groove qui est une des marques de fabrique du groupe. A mi-chemin le tempo s’accélère, mais personne ne reste à la traîne, et la guitare de Danny Beardsley rugit de quelques belles harmoniques.

Petite transition avec le très funky “Smenjamin & T’Larvid Strike Back”, et la basse garde le lead pour l’intro du dernier titre “Lava Palaver”. Un morceau qui donne envie de danser, mais en boitant, si vous voyez ce que je veux dire… et qui résume parfaitement l’album ainsi que le style de The Parallax Method.

Le groupe revendique Periphery ou Tesseract parmi leurs influences. A titre personnel, j’ai également pensé à The Aristocrats, l’incroyable groupe de Guthrie Govan, Bryan Beller et Marco Minnemann.

The Parallax Method (*) brille particulièrement par l’impressionnante cohésion de ses trois membres. Loin de ressembler à une formation du type “guitariste accompagné par un bassiste et un batteur”, chaque musicien contribue à l’élaboration d’une musique à la fois complexe et accessible. Un véritable “Tour de Force” !

Formation du groupe

Danny Beardsley : Guitares - Dave Wright : Batterie - Ben Edis : Basse

🌍 Visiter le site de The Parallax Method →

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