Blue Light Cage est le cinquième album du combo italien Soul Secret. La musique de ce groupe, intéressant, laisse apparaitre des racines profondément ancrées dans un métal progressif teintée de mélancolie. Un croisement heureux entre la modernité et une musique issue des prémices du hard rock. Cet alliage intelligent entre le présent et le passé s’inscrit adroitement dans une mouvance musicale des plus actuelles dans le genre.
Dans les premières mesures de l’instrumental « Opening Sequence », Soul Secret retrouve également ses bonnes vieilles recettes, celles qui ont fait leurs preuves sur les albums précédents, à savoir qu’ils n’hésitent pas à perpétuer un rock prog limpide et nerveux aux accroches mélodiques évidentes. « The Ghost Syndicate » commence lentement, mais une fois qu’il est lancé, c’est un morceau qui se glissera insidieusement dans votre cerveau comme un véritable hymne prog/métal. Les guitares anguleuses et le chant de Lino Di Pietrantonio dans « A President’s Speech » me rappellent par certains côté des titres de Dream Theater, une approche bienvenue dans un style légèrement convenu.
L’intermède instrumental semi-acoustique « Switch On » nous amène en douceur vers le titre éponyme « Blue Light Cage » qui transcende les racines métal du groupe pour le propulser du côté prog/pop d’un Styx. Une composition qui enjolive leur musique et rend cet héritage parfaitement naturel.
Soul Secret met le turbo sur « We’ll Become Dus », toujours cette volonté de construire une vrai chanson, avec une mélodie qui tient la route, des breaks organisés et un refrain qui entête. En revanche « Going Home » éclate avec un riff immédiat, énergique et groovy, j’aime particulièrement l’arrangement vocal de cette piste, et la ligne de synthé exploitant un chouette versant électro. Après une brève introduction aux claviers, « Jump Right In » éclate dans un métal étonnamment accrocheur, affublé d’un chant plein d’entrain, léger et estival.
Pour terminer l’album en beauté, les treize minutes de « Breathe and Recover » s’ouvre sur une cascade de sons de synthés, puis s’incorpore en douceur un métal qui prend la tête des opérations avec des rebondissements structurels surprenants. Un bon équilibre entre le chant, les interventions de la guitare et les claviers omniprésents font de ce titre le nec plus ultra.
Le résultat : « Blue Light Cage » est un album, intuitif et coloré, doté d’une forte personnalité, Des touches d’influences disparates ont été fusionnées en quelque chose de personnel, qui réussi à canaliser les influences du métal progressif et du rock progressif !
Formation du groupe
Claudio Casaburi - Basse - Francesco Cavezza - Guitare - Luca Di Gennaro - Synthés - Lino Di Pietrantonio - Chant - Antonio Mocerino - Drums - Avec: Derek Sherinian / claviers - Marek Arnold / saxophone
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