Styx est un groupe rock originaire de Chigago, qui a connu la gloire dans les années 70/80, produisant des albums à succès tels que « Pieces of Eight » (1978), « Cornerstone » (1979) et leur plus importante vente à ce jour « Paradise Theater » (1981). Dans les année 90 et 2000 Styx tente un retour, hésitant comme à leur habitude entre un hard rock sophistiqué et un rock progressif mélodique. Le départ du chanteur Dennis DeYoung, absent du dernier album de Styx « Cyclorama » (2003) , qui d’ailleurs n‘était pas ci mauvais que ça, marqua l’arrêt temporaire de l’activité du groupe. Quatorze années après le groupe remet le couvert et publie « The Mission » , un concept album basé sur l’histoire d’une mission spatiale à destination de Mars, qui se déroule en 2033, dans l’espoir d’une nouvelle planète à habiter.
J’ai découvert Styx en 1978 avec l’excellent « Pieces of Eight », un album qui réussissait la synthèse parfaite entre un hard rock raffiné et des incursions progressives ambitieuses. J’ai franchement l’impression à l’écoute de « The Mission » que celui-ci en est le digne successeur.
L’album s’ouvre avec le bien nommé « Overture » , un instrumental, qui indique immédiatement qu’il s’agit d’un album de Styx grâce à la sonorité si particulière des claviers, une belle tranche de rock progressif parsemée de riffs plus ou moins heavy. Le deuxième titre « Gone, Gone Gone » aborde le versant Queen du groupe, pour la complexité technique du morceau et la puissance dégagée par ses chœurs. Le superbe enchaînement « Hundred Million Miles from Home » et « Trouble at the Big Show » deux excellents rock confirment la première impression et laisse entrevoir que la qualité est bien au rendez-vous. La ballade « Locomotive » s’appuie sur une mélodie évidente, c’est un titre de toute beauté qui fait référence à l’architecture musicale si particulière ainsi qu’au son classique du groupe. Un florilège émotionnel se dégage de « Radio Silence » à l’attrait mélodique évident, le morceau essentiel de The Mission, ouvre la partie plus progressive du concept. Les titres comme « Red Storm » , « Khedive » ou « Mission To Mars » affichent avec fierté leur penchant progressif et proposent habilement des passages calmes et des accès de fièvre qui déboulent implacablement.
En bref, j’ai adoré cet album, qui m’a replongé avec délice dans l’ambiance musicale des années 70. Mais pas de méprise « The Mission » au delà de l’aspect nostalgique, propose quatorze morceaux qui regorgent de trouvailles sonores et repositionnent Styx dans l’actualité musicale !
Formation du groupe
Chuck Panozzo (Basse / Choeurs), James Young (Chant / Guitares), Lawrence Gowan (Chant / Claviers), Ricky Phillips (Guitares / Basse / Choeurs), Todd Sucherman (Batterie), Tommy Shaw (Chant / Guitares)