The Astonishing le dernier album de Dream Theater, groupe à la production discographique pléthorique nous revient après leur précédente publication intitulée tout simplement « Dream Theater » et datant de 2013. On ne présente plus le groupe œuvrant dans un rock progressif ‘très très‘ technique. Les derniers albums avaient tous tendance à se ressembler, il manquait soit la flamme de l’originalité d’un « Images & Words » innovant pour l’époque, ou le talent de mélodiste développé pour « Scenes from mémory » .
Il est vrai qu’une grande partie des amateurs de Dream Theater aime le groupe pour ses prouesses techniques, tandis que les autres à la recherche de la ligne mélodique qui fait mouche, ont tendance à être rebuté par tant de débauche instrumentale allant jusqu’à l’écœurement et ont souvent zappé au milieu des morceaux car trop de technique tue la technique.
Voila donc un concept album sous forme d’opéra rock en deux actes composé de pas moins de 34 morceaux sur deux CD. « Une histoire qui se situe dans 300 ans, dans un monde gouverné par des tyrans. La musique y serait produite par des Nomacs, de petits drones qui créent de la musique électronique, l’humain n’en étant plus capable. Dans cet univers, un jeune homme naît avec le don de la musique » . S’ensuit la lutte acharné entre l’homme et ses tyrans. John Petrucci s’est inspiré de grands classiques tels que « Le Seigneur des anneaux » et « Games of Thrones » pour composer l’histoire de ce concept.
« The Astonishing » signe le retour de Dream Theater vers une approche beaucoup plus mélodique des compositions, ne négligeant en rien les interventions complexes des musiciens mais avec parcimonie. Cet album sera à Dream Theater , ce que « the Wall » est aux Pink Floyd, « génération 13 » à Saga, « Marbles » à Marillion, « Lamb lies Down on Brodway » à Genesis, « Tommy » aux Who, etc…. c’est à dire un album majeur. Beaucoup de travail sur l’ensemble des titres qui sont en grande partie des compositions mid-tempo et des balades rafraîchissantes. La musique et les arrangements des titres sont au service du concept, de cette histoire de plus de deux heures. Les différents styles musicaux accompagnent les personnages en fonction de contextes particuliers où ils évoluent.
Sans décortiquer un à un les morceaux qui composent « The Astonishing » , je peux dire que chacun pourra trouver, malgré le changement de cap opéré, chaussure à son pied. Et dans le désordre ; « New Beginning » et « Moment Of Betrayal » reviennent sur les anciennes moutures musicales que nous propose habituellement le groupe, compositions complexes et hyper travaillées. Dans le grandiose, avec bruitages à l’appui, à la manière du Pink Floyd « Brother, Can You Hear Me » , « A Life Left Behind » et « Ravenskill » raviront les aficionados de rock symphonique de haute volé. Les amateurs de Freddie Mercury et de Queen auront une pensée pour eux sur « Chosen » , grâce en partie à la voix majestueuse de James LaBrie et la guitare brillante de John Petrucci.
En bref pas grand chose à jeter, que du bon, sur cet album qui rompt avec ce que propose habituellement Dream Theater, il pourra certes déboussoler les inconditionnels du groupe, mais en revanche devra amener vers lui les passionnés de musique bien faite mais moins tarabiscotée.
Certain vont crier au sacrilège, mais bon je m’engage avec 5 étoiles pour « Un grand album »…………….!
Formation du groupe
James LaBrie - chant et percussions---- John Petrucci - guitares et chœurs ---- John Myung - basse et Chapman Stick ---- Jordan Rudess - clavier, lap steel guitar, ---- Mike Mangini - batterie (depuis 2011)
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c’est courageux de les plébisciter,beaucoup voyant dans the astonishing…..que du réchauffé!
il y en a ,mais il y a beaucoup,laisser la place à labrie et laisser les instrumentistes à leur place,celà fait un super concept double album!!