Marathon

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(4.5 sur 5) / RACKET RECORDS
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Néo Progressif Rock Progressif

Mark Kelly, le claviériste de Marillion a enfin créé, après plusieurs décennies d’activité, son propre groupe, Marathon. Pour ce projet, le claviériste est accompagné de Guy Vickers (parolier), Oliver Smith (chant), Pete “Woody” Wood (guitare), John Cordy (guitare), Henry Rogers (batterie) et de son neveu Conal Kelly (basse).

‘Le groupe a enregistré « Mark Kelly’s Marathon », en plein confinement, entre mars et juillet 2020, chaque musicien depuis différents endroits. Ce n’est finalement que fin juillet que les membres se retrouvent au Real World Studios de Peter Gabriel pour filmer une version live de l’album, disponible en bonus DVD avec le format CD’.

Marathon montre l’évolution continue de Mark et le raffinement de ses mélodies. Les compositions présentent ici affichent une sorte de juste milieu entre la carrière du musicien au sein de Marillion et son envie de prendre ses distances avec une approche musicale plus personnelle. C’est sans aucun doute un album de rock progressif pur et dur, qui remonte aux tout premiers jours du rock progressif. Il tire beaucoup d’influence de groupes de prog, tels que Barclay James Harvest, le Floyd et les premiers groupes de rock symphonique comme The Moody Blues.

La suite « Amelia », et ses trois parties (1-Shoreline 2-Whistling at the Sea 3- 13 Bones), qui ouvre l’album, fait certainement partie de mes compositions préférées de l’album. Après une courte introduction atmosphérique, ‘Whistling at the Sea’ embraye dans une lente progression, guitare claire et claviers planants jusqu’à l’introduction du chant. ‘13 Bones’ résonne alors sur une ligne de synthé ondulée et pétillante qui se fraye un chemin au dessus de la voix d’Oliver Smith. Dans la veine d’un prog rock classieux et direct « When I Fell » offre à Kelly l’occasion de nous prodiguer un super solo d’orgue Hammond.

« This Time » en revanche, éclate avec un riff immédiat, énergique et groovy. J’aime particulièrement les arrangements vocaux de cette piste, et sa ligne musicale qui tend vers un prog/pop malicieux. Invité sur « Puppets », Steve Rothery (guitariste de Marillion) développe une technique et un son qui lui est propre et mille fois reconnaissable. Un peu space/planant dans l’esprit, très mélancolique dans sa mise en place, c’est le genre de mélodie qui porte une ambiance qui m’émeut.

Les compositions les plus audacieuses et progressives se trouvent sur « Twenty Fifty One » qui se décline en quatre parties : (I) Search (II) Arrival  (III) Trail of Tears  (IV) Brief History. Quatre pistes qui canalisent les meilleurs moments de Marathon. Introduction lente et lourde avec une omniprésence des synthés de Mark, la seconde et troisième partie présentent le développement d’un néo-prog de très bonne facture et affichent des interactions intéressantes entre Conal le bassiste et Rogers le batteur. Le dernier chapitre commence par quelques lignes de guitare électrique qui semblent sortir tout droit du premier album de Pendragon et s’enchaîne avec le chant d’Oliver, fort présent tout du long. Une piste extrêmement bien calibrée et efficace.

Marathon est exactement le genre d’album que j’espérais de Mark Kelly. Ses musiciens et lui, ont pris une direction se cantonnant à un progressif accessible et mélodique, ils ont éliminé la plupart des boursouflures inhérentes au genre et ont ajouté des éléments plus aventureux. J’apprécie ce disque et je le recommande, sans hésiter, aux amateurs de bonne musique !

Formation du groupe

Mark Kelly : Claviers - Oliver Smith : Chant, percussions - Pete Wood : Guitare - John Cordy : Guitare - Henry Rogers : Batterie - Conal Kelly : Basse - Invité : Steve Rothery : Guitare (4)

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