Je connaissais de nom le groupe mais n’avais jamais entendu leur musique, devant la couverture intrigante de « Novella » je décidais en 1977 de franchir le pas et d’acheter cet album de Renaissance pour faire enfin leur découverte. Vous me direz ce n’est pas trop tôt, de fait le groupe existe depuis 1969 et ont déjà sept opus à leur actif, dont un live.
Satisfait de mon achat au packaging magnifique, je me suis empressé de poser le plus rapidement possible la galette Face A sur ma platine pour débuter l’écoute de ce Renaissance encore inconnu pour moi. Et là dés les premières mesures de « Can you hear me ? » je me dis ouh là là, ça c’est vraiment du bon et du très bon, je prends une véritable claque… ! Du rock progressif symphonique comme je n’en avais rarement entendue d’aussi bien ficelé, à part celui de Wakeman, peut être. La première plage dure 13 :39 minutes, et elle coule, coule toute seule entre mes oreilles ébahies de tant de délicatesse, d’envolées symphoniques et lyriques grâce au chant d’Annie Haslam un vrai velouté tant il est aérien, léger et merveilleusement mis en valeur par une mélodie aux petits oignons et l’orchestration majestueuse de Richard Hewson. Çà continu de plus belle avec « The sisters » , une intro sur des sons de cloches puis le piano entre en scène suivi plus tard par la guitare classique de Michael Dunford donnant un air hispanique à l’ensemble, un véritable travail d’orfèvre. La première face s’achève et je n’en reviens pas, tant le temps c’est vite écoulé…..
Face B, çà démarre fort avec « Midas Man » sur une lente progression musicale (façon hymn de B.J.H.) la mélodie se déroule appuyée par les synthés de John Tout et les lourdes lignes de basse de Jon Camp, encore une superbe composition du couple Dunford-Thatcher. Le piano reprend la main sur « The Captive Heart » une ballade mélancolique qui laisse se déployer la voix captivante et envoûtante d’Annie, une pure merveille que je ne me lasse pas d’écouter. Le coup de grâce arrive par le truchement de « Touching Once » , le chant d’Annie, chaleureux et virevoltant, permet à l’auditeur d’entrer très vite dans l’ambiance beaucoup plus typée musique classique que les autres pistes de l’album. Une touche un peu plus pompeuse que d’habitude, mais ça passe sans problème et le morceau dégage une belle ampleur qui sied fort bien au final de ce somptueux « Novella » .
En conclusion, beaucoup de superlatifs pour ce « Novella » , mais amplement mérités, la fluidité exceptionnelle et la richesse de l’ensemble font de cet opus un moment de pur plaisir auditif !
Formation du groupe
Annie Haslam (chant), Michael Dunford (guitare acoustique, chant), John Tout (claviers, choeurs), Jon Camp (basse, pédales, guitare acoustique, choeurs), Terrence Sullivan (batterie, percussions, choeurs), Richard Hewson (orchestration)
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Il est vrai que c’est un excellent album, dans la même lignée que « Ashes are burning », « Turn of the cards » et « Scheherazade » qui sont tout aussi indispensables. A noter qu’il existe deux pochettes différentes en vinyle… Pour ma part, je préfère l’autre.