
Titres
- The Animal Spell (4:28) 2. Free as a Dog (4:04) 3. Jokepot (5:15) 4. Sips of Confidence (4:20) 5. Rise and Shine (4:12) 6. Tuareg's Dance (4:57) 7. Exodus (4:51) 8. Candy Store (5:35) 9. Babylon (3:15) 10. Rise Again (2:18) 11. 天皇陛下 の 桜 (Tennouheika No Sakura) (6:10)
Créé en 2010 dans la ville de Bassano del Grappa (Vénitie), Mad Fellaz sort son quatrième album solo, Road To Planet Cirkus. Trio à l’origine, c’est aujourd’hui un septette qui officie, sans parler des musiciens invités. Même si par définition les italiens sont excellents dans le Rock Progressivo Italiano, et bien souvent dans le prog symphonique, Mad Fellaz, en bonne exception qui confirme la règle, déploie un univers sonore sophistiqué entièrement différent qui fusionne jazz-rock, funk, métal, RPI. Comparativement aux trois premiers albums, les morceaux présentés sont plus courts et plus nombreux.
Un joli balancement ternaire au xylo ou marimba donne la base rythmique à l’entame de l’album, « The Annimal Spell ». Au contraire de la ligne de basse bondissante, la partie vocale se veut ample et liée. Un gros crescendo final et on passe as « Free as a Dog » et sa bonne humeur toute latino. Plus développé, « Jokepot » tient à la fois des accents rock, jazz-rock et funk, le tout parsemé de rythmes changeants, d’un sax discret en arrière-plan, et à la toute fin d’un passage en jazz vocal exquis.
« Sips Of Confidence » est un autre excellent jazz rock avec chant. La batterie, notamment dans le passage central instrumental avec solo de guitare, joue habilement d’accents subtilement décalés. Musique délicate à l’orgue et à la guitare et vocalise chorale animent « Rise And Shine », qui effectivement s’élève doucement et va crescendo. « Tuareg’s Dance » ne fait pas dans la world music et ne me semble pas relever non plus d’un quelconque pas de danse, ce qui n’enlève en rien à la qualité de la musique. Au contraire « Exodus » nous offre de jolis balancements ternaires et à cinq temps plutôt dansants, sans parler de quelques sonorités afro. « Candy Store » plus rock, parfois dur avec ses riffs de guitare, ménage aussi quelques passages plus débridés sur fond de contrebasse jazzy.
« Babylon » fait dans le funky fusion avec des sonorités qui m’évoquent le National Health de ma jeunesse. C’est plutôt du côté du Manhattan Transfer qu’il faut rapprocher le court mais étonnant « Rise Again » tout en voix ! « 天皇陛下 の 桜 », ou « Tennouheika No Sakura » au cas (improbable) où certains lecteurs de Progcritique ne seraient pas totalement à l’aise avec l’écriture japonaise, se révèle être la piste la plus longue de l’album et surtout sans doute la plus proche du RPI.
Pour résumer : une très belle réalisation, un groupe très compétent, une musique sophistiquée et assez imprévisible, mêlant de nombreux styles sans en revendiquer aucun, rien de trop cérébral ou de résolument expérimental, de la musique bien écrite. Bref, Mad Fellaz et son Road To Planet Circus vous maintiennent en équilibre sur la ligne de crête entre jazz-rock et rock progressif et vous rend le voyage léger et serein !
Formation du groupe
Paolo Busatto : guitares - Carlo Passuello : basse - Enrico Brunelli : claviers et synthétiseur - Rudy Zilio : flûte, clarinette, synthétiseur - Luca Brighi : chant et chœurs - Ruggero Burigo : guitares - Andrea Cecchetto : batterie et percussions -- Invités : Davide Baratto : guitares et chœurs - Fabio Trentini : chœurs - Evridika Cuder : chœurs - Giovanni Forestan : saxophone - Giancarlo Romani : trompette Marcello Sambataro : claviers supplémentaires -
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