Antikythera

Par

(3.75 sur 5) / RareNoise Records
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Jazz-Rock Rock Progressif Rock Psychédélique

Après des projets tels que le KOI (2015), le très progressif Elevator Man (2017), A Modern Approach to the Dance Floor (2018) (avec le co-bassiste Colin Edwin https://progcritique.com/2018/10/twinscapes-vol-2-a-modern-approach-to-the-dancefloor/), le bassiste-producteur-arrangeur italien Lorenzo Feliciati publie « Antikythera » (ancien mécanisme grec utilisé pour prédire les positions astronomiques et les éclipses à des fins calendaires et astrologiques).

Pour son septième enregistrement « Antikytheras » , entièrement instrumental, Feliciati appuyé par le batteur Michele Rabbias, parcourt une myriade d’ambiances. L’album s’ouvre sur le titre « Irregular Orbit », qui rappelle par certains côtés le style de musique joué en son temps par Chick Coréa. Le piano est omniprésent et les autres instruments bien en place s’accordent chacun leur tour à jouer sa partition pour mettre en exergue leurs particularités, une façon agréable d’ouvrir cet album de jazz-rock aux connotations progressives, le titre est plutôt soigné. Mélange d’éléments space-rock et jazz pour « 223 Teeth » agrémenté d’une petite pincée de rock psychédélique. J’ai trouvé l’approche musicale extrêmement dépaysante, très écoutable et extrêmement agréable. Le très introspectif « Corrosion » couvre toute une gamme d’ambiances (spatiales ?) et propose un excellent jeu de la part de tous les membres de la formation, un travail d’ensemble extrêmement complexe.

La symbiose parfaite entre le jazz rock et de prog, « Prochronistic » offre suffisamment de contraste, de dynamique, de développements mélodiques et, par-dessus tout, de virtuosité (la trompette de Cuong Vu déchirant l’espace) pour conquérir l’auditeur. L’approche free/jazz de « Sidereal » laisse libre court aux interactions entre membres du groupe et livre des sections permettant une libre improvisation, un des deux titres de l’opus ou j’ai le moins accroché, peut être un peu trop débridé ? Tous dirigés dans la même direction, l’excellent et minimaliste « Perigee » laisse faire ses preuves aux musiciens dans de longs passages éthérés et mélodiques dans lesquels ils jouent et se répondent, Lorenzo vous surprendra également avec les sons qu’il tire de sa basse. Je passe sur « Apogee » beaucoup trop décousu pour mes chastes oreilles, et termine avec « Parapegma » à ranger dans la catégorie jazz/soft/classique, qui arbore ce son profond, sombre, sensuel et vivant, je dirai même organique et groove qui le met à la portée de tout un chacun.

En résumé, « Antikytheras » est un bon album de jazz-rock avec un apport d’éléments de rock progressif, qui le rend accessible à quiconque a l’oreille et l’esprit ouvert !

Parapegma

Formation du groupe

Lorenzo Feliciati - Basse électrique Fretted and Fretless, Claviers, samples et soundesign, Guitare électrique. --- Michele Rabbia - Batterie et électronique --- avec Cuong Vu - Trompette sur pistes 4/5 --- Andy Sheppard - Sax sur pistes 2/8 --- Rita Marcotulli - Piano acoustique sur pistes 2/5/8 --- Alessandro Gwis - Piano acoustique et électronique sur pistes 1/6 -- Roy Powell -- Orgue Hammond, Moog et claviers sur piste 7

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