Je prends le train en marche avec The Witches of Finnmark III, le nouvel album d’Anders Buaas qui en est comme son titre l’indique à sa suite n°III ? Les opus I et II étant sortis respectivement en 2017 et 2018. Je fais donc mon mea-culpa pour avoir ainsi zappé les deux premières et très bonnes productions. L’origine de la conception de cette trilogie est inspirée du livre ‘At The Gates OF Hell’ de Rune Blix Hagen. Anders Buaas est un guitariste et compositeur norvégien, qui a acquis sa renommée dans de nombreux groupes, mais a été vraiment reconnu lorsqu’il a joué en tant que guitariste pour Paul DiAnno (Iron Maiden) et Tim Ripper Owens (Judas Priest) pendant de nombreuses années.
The Witches of Finnmark III se décline en cinq plages instrumentales qui vont d’une durée de 3:06 minutes pour le plus court à 11:34 pour le plus long. Le morceau qui ouvre l’album « Jeremiah 1:14 » démontre à lui-seul la quintessence du talent d’écriture d’Anders, avec une ritournelle mélancolique où prédomine la guitare accompagnée d’un orgue aux intonations liturgiques. L’incroyable densité et les arrangements soignés de « Firehorn » le font divaguer vers un folk progressif à la fois grondant et débordant d’émotions pures. Les somptueux arpèges et développements acoustiques de « Lisbet » vont crescendo dans cette mélodie évanescente et légère qui donne le cœur léger.
Le plus rock progressif des cinq pièces « Domen » rappel par certains côtés la musique de l’excellent groupe Camel. La guitare électrique omniprésente est reine et les 8 minutes de ce titre passent entre nos oreilles comme une brise légère. Une musique minimaliste au leitmotiv répétitif sert de fil conducteur à « March in 54 » parsemé de-ci de-là d’une guitare acoustique aux accents hispanisants. On n’a pas été le guitariste du chanteur de la ‘Dame de Fer’ sans raison, « Requiem » est là pour nous le rappeler. Les riffs sont lourds et rageurs pour cette perle mélodique à l’atmosphère cafardeuse, mais aucune accélération effrénée dans les développements, juste des tempos enlevés qui emportent tout sur leurs passages jusqu’au final où un chant féminin vient exacerber la mélodie.
The Witches of Finnmark III est donc un très bon album de rock/folk (progressif ?), son contenu musical ne révolutionnera pas le monde de la musique. Mais cela n’enlève rien à ses qualités et je dois admettre qu’Anders Buaas a su titiller d’une manière des plus agréables qu’il soit mes oreilles de mélomane !
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