Jacob Holm-Lupo, mieux connu pour ses projets rock/art, rock progressif avec White Willow et The Opium Cartel nous propose en cette fin d’année ‘Entire of Itself’ un document sonore illustrant l’île où il demeure (Sandøya, une petite île à l’extrémité sud de l’Oslofjord en Norvège). Jacob y a déménagé avec sa famille il y a cinq ans, laissant derrière lui une vie de banlieue confortable pour une vie insulaire plus sauvage et plus libre.
‘Entire of Itself’ explore de nouveaux territoires, avec des enregistrements qui englobent des sons pris sur le terrain (chaque son de l’album provient de Sandøya), de la musique à la fois planante et mystique, rappelant le Floyd, et quelques incursions dans le folk.
La piste-titre et unique plage de l’album s’étale sur plus de 51 minutes, une belle longueur entrecoupée de tous les sons qui existent dans l’air : le gémissement du vent, les chants des oiseaux, les rugissements de la mer, parfois des murmures, le bourdonnement des machines agricoles, le rythme des moteurs de bateaux etc… ‘Entire of Itself’ contient également les sons d’instruments construits à partir d’objets trouvés sur l’île ; Harpes en bois de cerf, flûtes en tube d’acier, tambours en acier ondulé.
‘Entire of Itself’ est un album difficile à décrire tant les thèmes musicaux sont nombreux, une musique tantôt turbulente, tantôt sereine, avec des passages s’inscrivant dans la world music et la musique new age. Une construction musicale qui s’apparente, dans la forme, aux travaux de Mike Oldfield dans ‘Hergest Ridge’ (1974).
Assez éloigné des clichés habituels, Jacob Holm-Lupo propose un album qui tranche avec la tradition musicale du rock progressif. ‘Entire of Itself’ loin d’être immédiat demande une attention particulière, sa musique n’en reste pas moins fascinante, développant calmement ses ambiances vaporeuses et instaurant des atmosphères souvent propices à la rêverie.
Formation du groupe
Jacob Holm-Lupo
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