Jackie Venson - The Love Anthology

Hymne à l’amour.

Et si nous parlions un peu d’amour ? ‘The Love Anthology’ est un voyage introspectif dans les méandres des différentes étapes des sentiments amoureux signé Jackie Venson. J’ai découvert Jackie Venson il y a 2-3 ans au détour d’une vidéo YouTube (réseau où elle est très active). Il faut la voir sur scène, hyper solaire, guitare type Les Paul en bandoulière, sourire jusqu’aux oreilles, les yeux levés au ciel comme connectée avec l’invisible pendant ses solos de guitare. Originaire d’Austin au Texas et mise au piano dès son plus jeune âge, la musicienne sort du Berklee College of Music major de promotion en composition et production studio en 2011. C’est à cette époque qu’elle découvre la guitare et décide d’apprendre cet instrument qui ne la quittera plus. Mais loin d’abandonner son goût pour les claviers et le versant électronique de la musique, elle crée également un avatar appelé ‘Jackie the Robot’ qui explore et pousse les limites des expérimentations sonores. Ceci étant dit, revenons à ‘The Love Anthology’. Le style musical de ce disque vient majoritairement chercher des éléments issus du Blues, de la Soul, avec quelques touches de Jazz, de Rock et de Pop. Autre particularité de l’album (déjà utilisée sur son précédent ‘Ghost in the Machine’) : les titres “principaux” sont souvent complétés par des “jams” reprenant une suite d’accord du dit morceau sur lequel les musiciens improvisent. On obtient donc au final un disque plutôt copieux, composé de 18 titres pour une durée d’un peu plus d’une heure.

C’est parti avec “Fear” qui pose les bases du style de Jackie Venson caractérisé notamment par un phrasé de chant singulier qui suit note à note les licks de guitare servant de guides à la mélodie. L’accompagnement du reste du groupe se veut volontairement sobre mais efficace au service avant tout des aspects mélodiques des chansons et des ornements guitaristiques.

Le refrain de “Crush” reste bien en tête. Titre efficace à la dynamique teintée de Soul/Funk, il est prolongé par son jam qui reprend et répète le thème de “Hey that crush is breaking your heart, he’s crushing your heart” en insérant de multiples variantes.

Titre plus doux, renforcé par l’utilisation de cordes, “Touch” aborde le thème de la solitude et gagne en intensité jusqu’au solo de guitare particulièrement agressif.

Comme pour casser ce qui n’était pas encore une habitude, “Destruct” est cette fois ci précédé par sa version jam, qui sert en quelque sorte de longue introduction. Bien que parlant d’auto-destruction, l’accompagnement musical prend le contre-pied au travers d’un style très syncopé, voire léger, qui se résout sur une note positive. La pédale Wah-Wah est de sortie pour un solo particulièrement investi sur “Connection” et la version jam qui suit.

Des sonorités électroniques habillent le début de “Patience”, titre sans surprises. Sa version jam, au tempo ralenti, est particulièrement réussie et fait songer à une ballade Soul. On reste en terrain connu avec “Run” qui reprend plus ou moins les mêmes accords.

“Young” vient apporter un vent nouveau avec sa sonorité beaucoup plus Blues et son climat nostalgique. Il est accompagné de sa traditionnelle jam version qui lorgne un peu vers le Jazz, en partie grâce au piano. Le thème de la solitude a déjà été abordé, il revient sur le bien nommé “Alone” mais dans une version positive, une invitation à prendre son temps et exprimer le besoin d’être parfois seul(e). Dernier titre (avant un ultime jam épilogue), “Fall” est marqué par une utilisation importante des claviers, ainsi qu’un petit solo de batterie qui enchaîne sur un solo de guitare.

Se livrant avec sincérité et une certaine simplicité sur les étapes clés des relations amoureuses, Jackie Venson signe avec ‘The Love Anthology’ un album qui témoigne avant tout de son plaisir de faire de la musique, que ce soit à la guitare, au chant ou aux claviers. A l’écoute, on peut juste dire que le plaisir est partagé.

English translation

Formation du groupe

Jackie Venson : Guitare, Voix, Claviers, Synthétiseur - Rodney Hyder : Batterie - Brandon Morgan : Piano, Claviers, Orgue - Marcus Clark : Bass, Moog

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