L’attente fut longue, sept ans, depuis le dernier Innerspace, mais le voilà enfin ce nouvel album, que j’attendais avec impatiente, ‘The Last Sign’. Le groupe canadien m’avait conquis dès sa première production ‘The Village’ et avait confirmé tout le bien que je pensais de lui avec ‘Rise’ qui affirmait la propre personnalité du groupe dans un rock progressif, toujours influencé par les années 70, mais sacrément inventif.
L’album débute avec l’excellent « Illusion of the Day », un titre vitaminé, presque hard-rock, dont la section rythmique très active creuse un sillon puissant et offre au chanteur Phil Burton une plate-forme idéale sur laquelle il peut s’exprimer furieusement.
« Dying Dream » a dans sa première partie un ton léger et délicat, la mélodie aérienne sur fond de piano et violons aide à faire avancer le morceau voluptueusement, la guitare de Simon Arsenault soutenant le tout avec grâce, mais au milieu du titre la musique bascule férocement dans un neoprog fougueux et puissant, tout en conservant un charme musical indéniable. Plus explosif « Simple Mirror » teinté de couleurs métalliques frappe fort, avec de la lourdeur, mais aussi quelques subtilités, certainement pas le meilleur titre de l’album qui reste assez éloigné de ce que produit habituellement Innerspace.
Transition abrupte et place au recueillement pour l’instrumental mélancolique « Kyrie », où seuls, violon, alto et violoncelle exécutent cette pièce. Retour avec le court (03:28) « We Are One » dans le terrain mélodique de prédilection du groupe, proposant couplets calmes et refrains percutants. Pièce épique et point fort de l’opus « Blurry Memory » (17:06) est à la fois élancée et chaleureuse, avec quelques nuances floydiennes elle expose son appétence pour la diversité musicale et propose une navigation entre prog et metal mélodique, avec quelques protubérances neoprog.
L’élégant « In Fine » clôt ‘The Last Sign’, un (presque) instrumental avec un récitatif en intro, des cris d’enfants comme échappés d’un vieux titre de Supertramp, et une section de cordes pour un véritable périple aux sonorités d’un autre âge.
Un tantinet déroutant par la diversité des genres abordés et dans un ton devenu plus dur, moins soyeux qu’à l’accoutumée, ‘The Last Sign’ affiche de très bons côtés, il y a de belles mélodies et de solides thèmes développés en cours de route. La qualité de la musique proposée ici, associée à une approche stylistique variée font de ‘The Last Sign’ un autre excellent album qui figurera en bonne place dans la discographie d’Innerspace.
Formation du groupe
Phil Burton : chant et chœurs, guitare, piano, claviers, harpe de verre, conception sonore, voix, percussions - Simon Arsenault /:guitare, chœurs - Kenny Serane : guitare - Thierry Clouette : basse - William Regnier : batterie Avec : - Alexandra Negru : piano - Xavier Dumont : flûte, chœurs - Antoine Tessier : guitare, chœurs - Olivier Allard : violon - Marilou Lepage : alto - Juliette Leclerc : violoncelle - Pierre Belisle ; trompette, bugle - Sébastien Parent : percussions - Carmele Gauvin : chœurs - Pamme Youance ; chœurs - Myrian Dufour : chœurs - Frédérique Girard : chœurs - Bruce Pastor : voix
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