« In These Murky Waters » est formé par le duo Ewik Rodell au chant et Mattias Olsson le clavier (White Willow, Kaukasus, ex-Ånglagård). Son dernier album « Molesome – Dial » (https://progcritique.com/2018/05/mattias-olsson-molesome-dial/) est paru en 2018. La particularité de la musique présente sur l’opus est d’être jouée sur de vieux claviers et boîtes à rythmes archaïques des années 60 et 70.
L’aisance du duo s’illustre ici au travers de multiples facettes, tout au long d’un album qui reproduit des cartes postales musicales. Des images sonores abstraites qui pourraient représenter une bande originale de film et inspirer à l’auditeur des souvenirs réels ou imaginaires prêts à être reliés entre eux. L’équipée commence tout d’abord avec « Adventures in Central Park » et « Memories And Tape », deux titres fourmillants de trouvailles mélodiques, dont l’atmosphère brumeuse et le choix de l’orchestration évoquent le caractère émotionnel et si particulier des films des années 60. « In These Murky Waters » séduit immédiatement en alliant la joliesse, la spontanéité et le maniérisme du pop/rock à une complexité mélodique mais maîtrisée du progressif.
Pour évoquer ce savoir faire écoutons « Ophelia » , qui possède un charme candide et respire la fraîcheur d’une grâce éphémère, distillant ce mélange subtil qui apporte une douceur enveloppante et bienveillante. La ballade « We Came from the Ocean » , sortie en simple, bien que plus conventionnelle, servira de faire valoir au timbre doux et vaporeux d’une Ewik qui survole le titre avec authenticité et simplicité. Petite parenthèse sautillante, « Burn Bridges Burn » se fait plus rock, irriguant ses racines d’un folk issu des seventies. Ambiance foraine un rien étrange, angoissante et déconcertante pour « Carnival » . Beau et intimiste, le titre « Ann-Marie » sur un rythme ralenti emporte l’auditeur dans une ambiance ouatée, envoyant de douces ondulations dans nos neurones.
Album éclectique s’il en est, « In These Murky Waters » évolue bien dans son temps, malgré l’utilisation par Mattias d’instruments datés et obsolètes. C’est un fait, le duo a du talent !
Formation du groupe
Mattias Olsson (White Willow, Kaukasus, ex-Ånglagård) : Mellotron, Chamberlin, Optigan et Orchestron ---Ewik Rodell : Chant
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