Romancing the Ether

Par

(4.3 sur 5) / Bird's Robe Records
Categories
Métal Progressif Rock Progressif

Qu’est ce qui différencie Hemina, groupe de métal progressif australien, de ses nombreux confrères évoluant dans le même style de musique ? Deux caractéristiques leur permettent d’émerger du lot : une interprétation mettant l’accent sur l’émotion, et l’utilisation d’harmonies vocales (chaque membre du groupe participe au chant). Ce qui n’est finalement pas si commun.

Romancing the Ether’ est un concept album de 35 minutes découpé en 6 mouvements. Cela va même plus loin que cela, puisque cet opus raconte l’évolution d’un personnage qui a déjà été le sujet principal de leurs 4 précédents albums.

Avant même de se plonger dans l’écoute du disque, on peut déjà noter la qualité de l’artwork (signé Patrick Quirke), qui n’est pas sans rappeler le travail de l’immense artiste Roger Dean (auteur de la plupart des pochettes des albums de Yes).

image

Une courte introduction (“Intention”) nous plonge dans une ambiance toute en cordes et piano avant d’enchaîner sur quelque chose de plus consistant avec “Strike Four”. On va trouver sur ce titre tout ce qui constitue l’identité du groupe, à savoir : du piano-voix baigné d’émotions, du heavy metal mélodique (ce cri très old school à 2’40!), un très bon refrain avec multi-voix, des guitares à tendance djent qui n’hésitent pas à se lancer dans des solis incandescents, du métal progressif plus contemporain.

La partie suivante “Embraced by Clouds” est aussi un long développement de plus de 10 minutes qui voit la bassiste Jessica Martin prendre le lead sur le chant au début, avant d’évoluer vers un genre de duo chanté avec Douglas Skene. Les claviers sont plus présents dans cette partie, mais les guitares ne sont pas en reste et signent quelques envolées remarquables. Le pont à 4’40 est marqué par la contribution de tous les chanteurs du groupe à la manière d’une chorale de haut niveau, faisant émerger quelques harmonies pas si triviales que ça. Puis un piano annonce le retour au thème, suivi par des cordes et le chant principal émotionnellement engagé, pour une phase très power ballad.

Dissolution” est la petite curiosité du disque. Un démarrage dans une ambiance orientale et “musiques du monde”, avant de faire place à quelque chose de plus électro, puis une vibe “Dance” avec arabesques guitaristiques. Le mélange des genres est au menu. C’est peu dire, puisque la fin du titre voit le retour de la chorale à cappella avec ses superbes harmonies qui servent d’introduction à “Revelations”. Ce mid-tempo est empreint d’un métal progressif de type plus traditionnel, mais toujours sublimé par ces harmonies vocales qui font la force d’Hemina. L’album s’achève sur “Integration” et son chant quasi intimiste, comme pour mieux nous aider à redescendre lentement après ce voyage animé.

A l’écoute de ‘Romancing the Ether’ on songe bien entendu aux groupes typés métal progressif comme Dream Theater ou bien les compatriotes de Voyager, mais on trouve ça et là des touches de pop-opéra à la Queen ou le côté émotionnel-dingo de Devin Townsend. La densité de l’album fait que plusieurs écoutes sont nécessaires pour en apprécier la pleine diversité. Alors, si vous êtes sensibles au métal teinté de parties chantées à plusieurs voix, de voyage à travers différents décors sonores, et d’engagement émotionnel, n’hésitez pas à donner une chance à Hemina et son ‘Romancing the Ether

Formation du groupe

Douglas Skene : chant, Guitare, Claviers - Mitch Coull : guitare, chant - Jessica Martin : basse, chant - Nathan McMahon : batterie, chant

🌍 Visiter le site de Hemina →

Partager cette critique

👇 Recommandé pour vous

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *