
Titres
- Calling All Stations
- Congo
- Shipwrecked
- Alien Afternoon
- Not About Us
- If That's What You Need
- The Dividing Line
- Uncertain Weather
- Small Talk
- There Must Be Some Other Way
- One Man's Fool
Un album de Genesis sans Peter Gabriel, ni Steve Hackett et maintenant sans Phil Collins, qui avait repris avec brio le chant après le départ de Peter, c’est ce qu’est «Calling All Stations», le dernier album publié en 1997 par ce super groupe. Sont toujours fidèles au poste Mike Rutherford et Tony Banks tout de même! Dans cette nouvelle configuration a été recruté l’ex-chanteur du groupe écossais Stiltskin, Ray Wilson, pour remplacer Phil Collins.
Mal reçu par les critiques lors de sa sortie, l’album ne connut pas le succès commercial de ses prédécesseurs. Il mérite néanmoins une revisite attentive.
Je sais que je vais faire hurler dans les chaumières les aficionados du groupe, mais personnellement (tous les goûts étant dans la nature) je n’ai jamais été un fan de la période Peter Gabriel; seul ‘Foxtrot’ avec l’excellent titre «Supper’s Ready» trouvait grâce à mes yeux. Mon intérêt prit un regain dès les premiers enregistrements avec Phil au chant. «A Trick of the Tail» et surtout «Wind and Wuthering» firent grandir mon attention pour la musique progressive de la formation. Le départ de Steve fit baisser d’un cran mon attrait, malgré la bonne tenue de «Duke» et, dans une moindre mesure, d’«Abacab». J’ai tout de même acheté la production suivante («Genesis») et, devant la piètre qualité des compositions et leur approche commerciale, j’ai fait l’impasse sur «Invisible Touch» et «We Can’t Dance».
Huit ans après la fin de l’ère Phil, c’est avec circonspection, vu l’orientation prise précédemment par Genesis, que j’ai fait l’acquisition de «Calling All Stations». Un nouveau chanteur pouvait replacer la musique de la formation dans une mouvance progressive, les deux piliers que sont Mike et Tony ayant toujours eu la fibre progressive, malheureusement tempérée – il faut le dire – par un Phil plus avide de romances grand public. Onze titres remplissent ce nouvel album. Le premier titre éponyme replace tout de suite Genesis sur l’orbite qu’il occupait dans le temps entre «Duke» et «Abacab», composition qui possède une belle envergure et un constat évident: le petit nouveau, Ray, place formidablement bien sa voix, assez loin des tessitures de celles de Peter ou Phil, mais il tire admirablement son épingle du jeu. De toute évidence, Genesis a mis de côté cette musique passe-partout qui donna à «We Can’t Dance» son aspect insignifiant.
En effet, même si «Calling All Stations» contient encore bon nombre de déviances prog, mais indéniablement bien faites, un «Congo» racoleur, un «Shipwrecked» et un «Not About Us» qui recherchent une audience médiatique, Genesis se remet en selle et, tout au long de l’album, sa musique se veut plus complexe, charpentée, enfin plus progressive. Il suffit de se glisser dans les tympans «The Dividing Line» ou bien «There Must Be Some Other Way», véritables pierres angulaires de l’album, pour en être convaincu. Cerise sur le gâteau, les claviers de Tony reprennent enfin une place prépondérante; écoutez «Uncertain Weather», un morceau au refrain accrocheur et à la structure ambitieuse, du grand art! Et pour finir, «Small Talk» et «One Man’s Fool» et leurs rythmes syncopés, en-dehors du cadre progressif habituel, donnent une bouffée d’air frais, en quelque sorte, à cet album qui respire l’inspiration.
Avec «Calling All Stations», Genesis remet les pendules à l’heure avec des compositions solides et des moments d’émotion sincère. Haut la main! Pour moi, leur meilleur album depuis 1981! Il est d’ailleurs regrettable qu’aucune suite n’ait été donnée à cette configuration de Genesis. Bon, une nouvelle reformation est en cours avec Phil, Mike et Tony pour des concerts en novembre et décembre 2020 (business is business) en Angleterre; cela leur donnera peut-être l’envie à nouveau de pondre un nouvel album, qui sait?
Formation du groupe
Ray Wilson – Chant / Tony Banks – Claviers, guitare acoustique, chœurs / Mike Rutherford – Guitare, basse, chœurs / - Musiciens invités : Nir Zidkyahu – Batterie sur (1, 2, 3, 4 2e partie, 5, 7, 8, 10, 11), percussions / Nick D'Virgilio – Batterie sur (4 1e partie, 6, 8, 9) /
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J’étais à l’époque au concert avec Ray il n’y avait de mémoire ni Shester ni Phil.
Le concert n’était pas un « concert « de Genesis. C’était fadasse…..C’est mon opinion..
Cet album était une oeuvre à part, sorte de Genesis « hors série », le chant du cygne des deux principales chevilles ouvrières du Genesis pré-machine-à-tubes, qui revisitent ici les fondamentaux du groupe, en amenant une atmosphère beaucoup plus sombre qu’à l’accoutumée… Atmosphère qui, selon moi, puisait son inspiration dans la « grosse » voix rocailleuse et « dramatique » de Wilson, qui n’est pas sans rappeler celle de Gabriel par moment.
Là où je suis entièrement d’accord, c’est que Rutherford et Banks auraient pu laisser une chance à cette nouvelle configuration qui ouvrait de nouveaux horizons un peu plus consistants que le dernier ratage en date qu’était « We can’t dance » !