Ethermedia 2024

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(4 sur 5) / Lynx Music
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Rock Progressif

Ce n’est pas un nouveau Framauro, mais une nouvelle version du premier album du groupe « Ethermedia » de 1998, d’où le 2024 qui apparait dans le titre de celui-ci. Pour l’occasion les dix pistes sont chantées par Ryszard Kramarski (compositeur, multi-instrumentiste) lui-même. L’album profite donc de nouveaux arrangements et d’un mixage final de l’ensemble du matériel par Kamil Konieczniak (de Moonrise).

En fait, pour la petite histoire, une grande partie du matériel utilisé dans «  Ethermedia  » avait déjà été réarrangé dans l’album « Sounds From The Past » de 2018 sous le nom de THE RYSZARD KRAMARSKI PROJECT (tRKproject). Cependant, Ryszard avait déclaré que ce travail n’avait pas abouti à un résultat satisfaisant, d’où cette troisième mouture.

A son écoute, il est clair qu’Ethermedia 2024 propose une nette progression en termes d’interprétation et de production. « Visionary For Haeven » ouvre l’album, et l’on remarque immédiatement le travail fourni sur la clarté et la séparation des instruments, donnant à ce morceau un sens dominant de modernité, la dernière minute apportant un impressionnant solo de guitare de Marcin Kruczek. « Brainwashed By Mass Media » démarre délicatement sur des accords de guitare acoustique introduisant une ambiance réfléchie et introspective, la musique se développe ainsi lentement, émouvante et sensible.

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Une intro acoustique lance « The Fairy Tales Of A Stranger », plutôt maussade, mais évoluant rapidement en une mélodie plus énergique et puissante, même si sa structure n’est pas complexe, elle est très bien conçue et nous pouvons apprécier les changements de thèmes parsemés de moments intenses et tristes. Pour « Welcome To My Chanel » la première minute est instrumentale, les claviers accentuant son caractère symphonique, puis le chant entre en scène, le rythme devenant plus intense, l’atmosphère ici est tendue et même dramatique.

Sur « Etna » la voix de Ryszard se fait douce et le rythme accrocheur, une mélodie facile à retenir et une guitare qui me rappelle un peu le Floyd. « All These Paparazzi » présente des touches spatiales et une atmosphère tourmentée qui ne surprendra pas l’amateur de Millenium qui aura tout de suite l’impression de se trouver en terrain connu. Dans « Please Stop The Time », nous retrouvons une fois de plus un mélange d’émotions et d’éléments musicaux intimistes qui construisent des paysages paisibles et vaporeux. Je passe rapidement sur « Technology Trap » un rock traditionnel qui ne m’accroche pas vraiment, pour arriver à « The Cycle » qui constitue un nouveau fleuron qui viendra enrichir la collection des compositions mélancoliques et romantiques du groupe. 

Point final de l’opus « We Know Nothing », le plus long (+ de 8 minutes), qui dans les premiers instants monte progressivement en puissance, mais plus tard se calme créant des ambiances douces, pastorales et change ensuite encore et encore, avec de superbes riffs de guitare, des nappes de clavier enjôleuses et une section rythmique qui fait un travail de soutient remarquable.

Une remise au goût du jour réussie, car il ne fait aucun doute ‘Ethermedia 2024’ est bien conçu, bien joué et contient de nombreuses compositions incontournables. Un album qui sera apprécié par la plupart des amateurs de rock progressif, mais un indispensable absolu pour les fans de tRKproject et Millenium.

Formation du groupe

Ryszard Kramarski : chant, claviers, guitares acoustiques et électriques - Krzysztof Wyrwa : basse, basse fretless - Grzegorz Fieber : batterie - Marcin Kruczek : guitares

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